C’est ‘ dans un souci d’apaisement ‘, dixit un communiqué publié le 29 novembre, que SFR a décidé d’interrompre les émissions de l’une de ses antennes-relais, dans le
Nord-Pas-de-Calais. Placée depuis octobre 1998 dans la cour d’une école du village de Ruitz (1600 habitants), l’antenne suscitait une grande inquiétude depuis que deux élèves de 4 et 6 ans avaient été atteints par un cancer. Devant
l’emballement médiatique qui se profilait, l’opérateur a décidé de la suspension des émissions. Elle est effective depuis ce mercredi 30 novembre à midi, constatée sur place en présence de l’opérateur et d’un huissier.Mais l’affaire ne se termine pas là. Une pétition lancée par les parents d’élèves depuis ce week-end demande bien l’arrêt des émissions, mais aussi, dans un deuxième temps, le démantèlement et, à terme, la disparition pure et simple de
toute antenne-relais dans le village de Ruitz. En fait, Ruitz ne rend par formellement l’installation de SFR responsable des cas de cancer sur les deux enfants. La pétition invoque le ‘ principe de
précaution ‘. Selon ses organisateurs, les résultats contradictoires des études réalisées jusque-là sur la nocivité de ces antennes ne permettent pas d’affirmer quoi que ce soit en la matière.
lancement d’une enquête sanitaire
De son côté, si SFR a préféré éviter toute polémique en arrêtant rapidement le fonctionnement de son installation, il tient à rappeler dans son communiqué que ‘ les autorités sanitaires, tant en France qu’à
l’étranger, écartent l’hypothèse de risques pour la santé des populations vivant à proximité des antennes relais ‘. Et s’il déclare vouloir continuer à discuter avec la mairie, c’est pour
‘ trouver une solution pour rétablir le fonctionnement normal du service de téléphonie mobile sur la commune ‘.L’antenne sera en tout cas remise en service lundi 5 décembre, le temps d’effectuer des mesures de rayonnement des émissions. Quant aux pouvoirs publics, le sous-préfet a promis aux habitants de Ruitz le lancement d’une enquête
sanitaire. Celle-ci devrait prendre au moins un an. Mais les associations Priartem et Agir pour l’environnement, qui soutiennent les parents d’élèves de Ruitz, demandent dans un communiqué ‘ le démontage immédiat de
l’antenne-relais, sans attendre les résultats ‘. Les deux associations s’étaient engagées dans une affaire similaire en 2002, à
Saint-Cyr L’Ecole. Elles avaient dénoncé la méthodologie de lenquête sanitaire qui en avait découlé.
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