Dans les années à venir, le modèle ASP (Active server pages) devrait être adapté à près de un quart des entreprises américaines de plus de cinq cents personnes. C’est, du moins, ce que prévoit l’association IBSP (Internet Business Service Provider), qui regroupe, aux États-Unis, les acteurs du monde de l’ASP. En France, selon le cabinet IDC, le marché ASP, évalué à 400 millions de francs en 2000, devrait doubler d’ici à trois ans.
Plus de création de valeur
Les raisons de ce développement sont maintenant bien connues. L’ASP permet d’éliminer des coûts car il favorise une mise sur le marché rapide, il limite l’obsolescence des produits, et anticipe les coûts de revient… Le modèle ASP évolue déjà vers plus de création de valeur. Certains fournisseurs se dotent d’expertise dans un domaine fonctionnel ou dans un métier ; de nouveaux acteurs prennent en charge l’infrastructure seule ou, au contraire, se concentrent sur le contenu et le service. D’autres, encore, proposent l’ensemble de la prestation, à partir du conseil, du développement, de l’hébergement et l’agrégation des différentes offres.Selon Philippe Merry, analyste chez TN Sofres/IT, les freins à l’ASP sont dûs aux coûts des communications et aux réticences des entreprises à sous-traiter leurs données. Le premier point étant en passe de trouver un règlement, reste le second. Le rôle des VAR de proximité est de servir de relais sécurisant pour les entreprises. C’est ainsi que Microsoft envisage le nouvel environnement commercial des logiciels. L’éditeur réorganise son modèle de vente afin de s’adapter au nouvel enjeu de l’ASP. Son objectif : fournir les infrastructures technologiques aux prestataires de services en ligne (hébergeurs et éditeurs spécialisés), et agréger les différents partenaires sur des offres de solutions ASP.Dans ce contexte, l’éditeur Sevina a confié sa solution de gestion de service clients sur Internet à Microsoft et à Intel. Il s’adresse aux PME ou aux filiales de grands groupes (lire l’encadré) pour proposer une application de suivi de clientèle et de CRM (Customer relationship management) en mode ASP.
Intégrer les partenaires à la solution
Il suffit à l’entreprise cliente de posséder une connexion et un navigateur, le système tirant parti d’Internet en étant rapidement opérationnel, une fois paramétré. Il est possible de développer soi-même son application en ligne et de la lier avec son site Web. “Sevina transforme le”contactez-nous “d’un site Web en une application de gestion du service clients en ligne, et y intègre les acteurs économiques qui participent à l’activité de l’entreprise (fournisseurs, partenaires, et distributeurs)”, résume David Réguer, directeur marketing et commercial de Sevina Technologies.Sevina e-Service est commercialisé par des VAR qui, eux-mêmes, s’abonnent au service selon le modèle Rent-to-rent. e-Service devrait évoluer vers une généralisation sur tout support (SMS/WAP), et s’enrichir de fonctionnalités eCRM supplémentaires (tels les prévisions de vente et le SFA…) grâce aux apports de partenaires éditeurs.
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