C’est Christofer Ciminelli, rédacteur en chef adjoint de L’ordinateur individuel-SVM qui m’a le premier interpellé au sujet de l’iPad 2 : « Comment ouvres-tu un .doc sur une clé USB ? » La réponse est simple : on ne peut pas ! Pour pallier l’absence de port USB que vous êtes nombreux à déplorer, j’ai choisi de stocker dans les nuages. Par Dropbox comme je l’ai déjà expliqué, mais aussi par mon petit nuage personnel, un NAS Synology connecté à ma box Internet. J’y ai branché mon disque dur externe avec toutes mes données pour y accéder n’importe où, avec n’importe quel terminal (Mac, Windows, Android, iOS, etc.) Et en plus il peut télécharger tout seul !
Hier soir, par exemple, j’ai voulu télécharger une vidéo avec ses sous-titres, mais autant vous dire que ce ne fut pas une partie de plaisir. J’ai lancé le téléchargement du DivX directement sur mon NAS avec l’application SynoLoad HD, puis j’ai téléchargé un fichier de sous-titres correspondant sur un site Web avec iCabMobile, un navigateur Web plus évolué que Safari. J’ai envoyé ce fichier à Air Sharing, qui accède à mon NAS pour le copier dans le même dossier que la vidéo. Ensuite, j’ai lancé yxplayer2 pour accéder au NAS par le protocole upnp et lire la vidéo sur mon iPad. Comme il n’y a pas d’accélération matérielle pour la lecture du DivX, l’image est moins fluide que si elle était en H264. Je tente alors de la copier dans l’application VLC qui lit de manière beaucoup moins saccadée, mais sans les sous-titres. C’est vraiment lamentable qu’elle ait été retirée de l’App Store. Après toutes ces manipulations, j’ai décidé d’aller me coucher sans regarder la vidéo. Épuisé !
La grosse contrainte du nuage, c’est qu’il faut un accès constant à Internet. Avec un téléphone Android, WebOS ou même un iPhone, on peut partager son accès 3G, cela coûte toujours moins cher que de prendre un iPad 3G et de payer un abonnement supplémentaire. Quand on a ses données accessibles de n’importe où, on se pose une question légitime : est-ce qu’on peut emporter son iPad partout avec soi ? Voici mon expérience personnelle.
• Au bureau : facile ! Comme on l’a vu, on peut, par commodité, utiliser écran et clavier, mais ce n’est pas obligatoire.
• Chez soi : facile, c’est le mode « vautré dans canapé » que montrent presque exclusivement les publicités d’Apple.
• En vacances : ça évite de prendre un ordinateur encombrant.
• Dans le métro : en plus d’un an, j’avoue ne jamais avoir sorti mon iPad dans le métro ou le RER. Je peux sortir mon iPhone de la poche alors que l’iPad est plutôt dans mon sac. Et il faut admettre qu’un banal téléphone ne suscitera pas la même convoitise.
• En train ou en avion : l’iPad prend moins de place qu’un ordinateur portable ce qui est appréciable en seconde classe.
• En voiture : le modèle 3G possède une puce GPS, mais il faudra trouver un support adapté pour le faire tenir sur le tableau de bord.
• En Vélib’ : il y a le danger de l’oublier dans le panier.
• En extérieur : l’écran LCD de l’iPad est de moins en moins lisible au fur et à mesure de l’augmentation de la luminosité ambiante. Pour lire sur la plage, une liseuse à encre électronique de type Kindle est bien plus efficace. Pour le dernier roman de Thomas Pynchon, vous devrez vous contenter d’un livre à base de papier. En attendant un nouvel écran révolutionnaire…
Enfin, je crois qu’il est essentiel de dire que trimbaler son iPad pour prendre des photos ou filmer est complètement antiproductif. D’une part, il est moins facile à tenir qu’un appareil photo, et d’autre part la qualité de l’image est minable, pour être diplomate. Les téléphones récents sont bien plus performants. Mais pour apporter les cafés, il est très utile.
Rendez-vous demain pour la suite de cet test un peu particulier, et n’hésitez pas à me faire part de vos conseils, avis, critiques ou recommandations.
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