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Services web : le triomphe du middleware

Malgré les apparences, le front des services web est toujours aussi actif, mais moins médiatisé. Et pour cause. Après les effets d’annonce de 2001, l’offensive des…

Malgré les apparences, le front des services web est toujours aussi actif, mais moins médiatisé. Et pour cause. Après les effets d’annonce de 2001, l’offensive des éditeurs marque le pas. Microsoft a certes réussi deux percées : il a enfin mis sur le marché son RAD Visual Studio.NET et a cofondé le WS-I (Web Services Interoperability Organization), un consortium regroupant IBM, BEA, Oracle et d’autres (Sun réfléchit…), pour promouvoir l’interopérabilité entre services. Car, contrairement à ce qui avait été dit au départ, il n’apparaît pas aussi simple de faire communiquer des applications sur Internet à l’aide de fichiers XML. Le WS-I fournit, entre autres, des outils pour tester la compatibilité des implémentations des éditeurs avec les futurs standards Soap ou WSDL. Ça ressemble à du déjà vu, comme des relents de Corba. En fait, l’architecture globale du système est loin d’être finalisée. Par quels moyens seront routés les messages ? Comment seront-ils traités en cas de panne du serveur distant ? Comment va-t-on assurer l’enchaînement des tâches entre applications hétérogènes lorsque l’on devra enchaîner plusieurs services web ? Tout est couramment assuré aujourd’hui par les bons vieux courtiers de messagerie. Seulement eux, contrairement aux futurs services, véhiculent des messages propriétaires qui ne passent pas les coupe-feu, d’où lintérêt de Soap. Pour ma part, je vois bien des services web agissant comme des middleware interservices… Stop ! Ce doit être dur de réinventer sans cesse la roue.

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Olivier Bibard