Après l’Espagne, l’Allemagne et la Hollande, le britannique Vanco importe en France sa vision originale de l’intégration réseaux. Il se propose de fournir aux grandes entreprises des solutions globales de services réseaux, établies sur la base d’offres existantes des principaux fournisseurs d’infrastructures ou d’accès Internet européens. À ce jour, Vanco gère pour ses 130 clients plus de 3 000 connexions dans 24 pays, dont 150 en France. L’ouverture d’une filiale opérationnelle à Paris lui permettra de s’adresser désormais aux grands comptes français.“Les entreprises n’ont plus intérêt à se fournir chez un seul opérateur, explique Eric Havette, directeur général de Vanco France, et ancien directeur Europe du Sud de Storm Telecommunications. Totalement indépendants, nous sommes en mesure de proposer à nos clients l’intégralité de l’offre disponible sur le marché. Nos solutions sont sur mesure et plus économiques.”Pour ce faire, Vanco coopère avec tous les équipementiers, et avec plus de 60 opérateurs en Europe. La filiale française, une équipe de 6 personnes, a déjà démarché une douzaine d’opérateurs, dont France Télécom, LDCom, Colt, BT, WorldCom, Cegetel et KPNQwest.“Nous prenons ce qu’il y a de mieux auprès de chaque opérateur, poursuit Eric Havette. Nous nous limitons cependant aux services de connectivité, et préférons fournir nous-mêmes les services à valeur ajoutée.”L’intégrateur assure ainsi l’achat, la fourniture, l’installation, la gestion et l’exploitation des équipements d’extrémité et de l’infrastructure réseau. L’entreprise ne traite qu’avec Vanco, et signe généralement pour une durée de trois ou cinq ans.L’intégrateur établit en aval les contrats de services au cas par cas avec les différents opérateurs impliqués dans les projets. Chaque année, le client peut alors réévaluer, avec Vanco, les performances de son réseau, et changer de fournisseur d’infrastructures, si besoin est. Aussi, l’intégrateur réalise-t-il régulièrement des études sur le prix et la qualité des services réseaux des opérateurs.“Pour les opérateurs, nous sommes à la fois un concurrent et un client, précise Eric Havette. Ainsi, lors des appels d’offres, il n’est pas rare que l’on sous-traite après coup l’infrastructure aux opérateurs qui étaient présents.”Parmi les clients, on peut citer l’entreprise de logistique anglaise Tibbett & Britten. Vanco gère depuis plus de deux ans la plus grande partie de son réseau Frame Relay européen : six opérateurs nationaux sont interconnectés par un backbone fourni par WorldCom, et relient plus de 150 sites dans 7 pays. L’intégrateur s’engage notamment sur une totale transparence des frais et sur une réduction des coûts d’infrastructures.Ancienne société de services informatiques, Vanco a été racheté pour seulement 1 million de livres anglaises par Allen Timpany en 1989, au tout début de la dérégulation des télécommunications au Royaume-Uni. Celui-ci voulait profiter de la concurrence naissante entre les opérateurs et réorienter progressivement l’entreprise vers la fourniture de services réseaux administrés.Aujourd’hui, la société est très rentable : sur un chiffre d’affaires 2000 de 42 millions d’euros, elle a réalisé un bénéfice net de 4,5 millions d’euros. Le carnet de commandes s’établit, aujourd’hui, à plus de 100 millions d’euros.Vanco s’est introduit à la Bourse de Londres le 6 novembre dernier. Parmi les actionnaires institutionnels, on trouve la Société Générale et Merryl Lynch (www.vanco.co.uk).
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