Passer au contenu

Services géographiques : les obstacles à franchir

Avant que les nouveaux services liés au repérage par GSM ne se développent à grande échelle, en France et en Europe, il reste encore quelques problèmes à résoudre.

Garantir l’interopérabilité

Pour que les utilisateurs puissent bénéficier des services sans pour autant être obligés de changer de téléphone portable, il est nécessaire qu’opérateurs, fournisseurs d’infrastructures de réseaux téléphoniques et constructeurs de mobiles s’entendent pour garantir une interopérabilité des systèmes. Autrement dit, assurer la compatibilité entre les réseaux, les logiciels de gestion des données de localisation et les téléphones mobiles, en toute transparence pour l’utilisateur quel que soit le lieu où il se trouve. C’est là l’une des conditions nécessaires au succès des futurs services (en premier lieu la localisation des appels d’urgence). A cette fin, les constructeurs Ericsson, Nokia et Motorola ont fondé, en novembre 2000, le Localization Interoperability Forum (Forum d’interopérabilité des systèmes de localisation) afin, comme le précisent ses statuts, de “définir, développer et promouvoir un système de localisation mondial simple, sécurisé et ouvert “.

Balayer les réticences du ministère de l’Intérieur

Actuellement, les informations liées à la localisation des mobiles (fondées sur la seule identification des cellules) ne sont exploitables que par l’opérateur (pour acheminer les communications) et par les autorités judiciaires. Selon le ministère de l’Intérieur, ces données seraient en effet protégées et leur exploitation tomberait sous le coup de la loi sur les écoutes téléphoniques. Pour que se mettent en place des services commerciaux utilisant les informations de localisation, il est indispensable de rendre les données accessibles à des tiers, et donc de clarifier le cadre légal tout en garantissant la protection des libertés.

Finaliser les directives européennes en préparation

L’Union européenne prépare actuellement des directives visant à formuler des recommandations portant notamment sur les techniques, le niveau de précision et les procédures de sécurité à respecter pour que, en janvier 2003, les opérateurs européens soient en mesure de localiser les appels d’urgence émis vers le 112. Ces recommandations auront une portée plus large puisqu’elles concerneront également l’ensemble des services fondés sur la localisation.

Définir plusieurs modèles économiques viables

Avec cette gamme de services encore inusités, la principale difficulté pour les acteurs du m-commerce (commerce mobile) consiste à inventer ce que l’on a coutume d’appeler un modèle économique. Comment vont-ils gagner de l’argent, compte tenu des coûts de mise en ?”uvre, des frais d’exploitation et des sources de revenus ? Des groupes d’études tels que Chronos, qui réunissent des opérateurs de réseaux mobiles français et des fournisseurs de contenus, tentent de répondre à la question ” qui va payer ? “, en analysant les expériences menées dans les différents pays (mode de facturation et fréquence d’utilisation) et en observant les comportements des consommateurs en fonction de leur profil socio-économique (pouvoir d’achat, répartition des dépenses, etc.).

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Karyn Poupée