Compaq serait sur le point d’engager une importante réorganisation qui devrait se traduire par un recentrage de ses ventes sur des offres packagées d’ordinateurs, de services et de logiciels plutôt que sur les ventes de matériels, rapporte le Wall Street Journal dans son édition électronique. Objectif clairement affiché de ce virage : concurrencer IBM sur le marché des entreprises.Pour cela, le constructeur informatique de Houston prévoit de mettre l’accent, d’ici à la fin de l’année, sur des secteurs tels que les services financiers, les télécommunications, les soins médicaux et la production industrielle, en se détournant peu à peu de la clientèle Internet, devenue sa principale cible ces deux dernières années, affirme le journal sur la foi d’une note interne envoyée aux employés par le CEO de Compaq, Michael Capellas.Une révolution rendue nécessaire par l’affaiblissement du marché des PC et par la guerre des prix qui y fait rage. Affront suprême, Compaq a même dû céder début avril son rang de premier constructeur mondial de micro-ordinateurs à Dell.Toujours selon le journal américain, Michael Capellas annonce dans sa note interne que d’ici à quatre ans “la part des revenus liés aux services passera d’un cinquième à un tiers” et que la société consacrera jusqu’à 500 millions de dollars (580 millions d’euros) à des investissements dans des sociétés de services informatiques.Une stratégie déjà entamée fin avril par le rachat de l’intégrateur informatique Proxicom pour une somme de 266 millions de dollars (308 millions d’euros). Avec un effectif de mille personnes dans le monde, ce dernier avait réalisé en 2000 un chiffre d’affaires de 207 millions de dollars (240 millions d’euros environ) et un bénéfice de 13,2 millions de dollars (15,4 millions d’euros).Parallèlement, Compaq compte accélérer ses réductions des coûts pour un nouveau montant de 200 millions de dollars (232 millions d’euros environ). Début avril, l’état-major de Compaq avait déjà dévoilé un plan de restructuration de 600 millions de dollars (696,86 millions deuros) et la suppression de 5 000 emplois.
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