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Un service de streaming gratuit devance toujours Netflix, Prime Video et Disney+

Une plateforme de streaming bien connue, mais accessible gratuitement, continue de surpasser les géants du secteur, à savoir Netflix, Amazon Prime Video et Disney+. Le service vient même de battre un record d’audience, tandis que Netflix se penche vers une offre gratuite pour tenir tête à la concurrence des rivaux non payants…

L’institut Nielsen vient de publier une nouvelle enquête consacrée aux habitudes de consommation des téléspectateurs américains. Pour le second mois consécutif, le streaming a pris le pas sur la télévision traditionnelle, avec plus de 41 % des parts de marché en juillet 2024. Ce sont « des scores historiques », souligne le rapport.

Comme l’indique Nielsen dans son rapport, la plateforme de streaming la plus populaire aux États-Unis n’est pas disponible par le biais d’un abonnement payant. Elle est entièrement gratuite. Il s’agit de YouTube, le service de partage de vidéos de Google.

À lire aussi : Disney+ va reprendre les recettes de Netflix pour booster l’engagement

Un score historique pour YouTube

La plateforme américaine, qui compte plus de 2,7 milliards d’utilisateurs actifs mensuels, a accaparé un peu plus de 10 % des parts du marché de la télévision et du streaming. C’est la première fois que YouTube s’impose en numéro un. Le mois dernier, le service stagnait encore sous la barre des 10 %. C’est un score historique. YouTube devient en effet la première plateforme de streaming « à dépasser les 10 % de l’audience totale de la télévision » aux États-Unis. Par contre, il est habituel que YouTube s’impose en tête du classement Nielsen, devant les offres payantes qui ont émergé au cours des dernières années.

Nielsen étude Netflix Streaming Youtube

Désormais, YouTube se place de plus en plus loin devant Netflix, qui écope de la seconde place avec 8,4 % des parts du marché. En troisième position, on trouve Amazon Prime Video (3,4 %), juste devant Hulu (2,8 %) et Disney + (2,1 %).

Le succès fou de YouTube

Lancé en 2005 par trois anciens employés de PayPal, YouTube a rapidement pris une place importante sur la toile. Devenu incontournable, le site, racheté par Google en octobre 2006, cumule plus d’un milliard d’heures de vidéos regardées chaque jour et rapporte 29 milliards de dollars de revenus publicitaires par an.

La percée de YouTube survient alors que la croissance des services de streaming payants a tendance à stagner. Notez d’ailleurs que YouTube n’est pas le seul rival inattendu des géants du streaming payant. TikTok, le réseau social chinois de ByteDance, détourne une partie des utilisateurs de Netflix, Disney+ et consorts, surtout les plus jeunes.

Face à cette concurrence imprévue, les mastodontes du secteur redoublent d’inventivité. Netflix a notamment sévi à l’encontre du partage de comptes tout en proposant un abonnement moins cher, financé par la publicité. Cette approche a permis au groupe de gonfler son parc de clients, qui avait fondu comme neige au soleil. Le service réfléchit même à une offre gratuite dans l’espoir de séduire les téléspectateurs aux revenus les plus modestes.

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Source : Nielsen


Votre opinion
  1. Une gratuité au prix d’une montagne de pub pose des problèmes sémantiques.
    Il y a toujours un prix, s’il n’est pas sonnant et trébuchant il sera assommant et éventuellement disproportionné, comme c’est le cas avec Google/YouTube, Microsoft et autres mastodontes planétaires.
    YouTube se rémunère par la pub et c’est là le prix. Ou alors choisir un plan payant, sans pub mais avec toujours autant de pistage.

      1. Sauf que Netflix et consorts ne diffuseront pas la vidéo de mes vacances.
        YouTube s’apparenterait à La Grande Librairie d’Alexandrie reconvertie dans l’audiovisuel quand d’autres tentent de récupérer, voire initier la production cinématographique pour les membres de ce qui n’est en définitive qu’un Club façon Diners.
        YouTube est, conceptuellement et dans les faits, un succès. Le problème est tout dans le prix caché d’un excès de pub. Bien entendu que le coût a un prix, soit on paie cash soit on paie par la soumission à la publicité, OK. Mais trop c’est trop : c’est comme si on proposait un abo à 100€/mois, voire plus! : qui paierait ça ? La pub c’est pareille, trop = trop cher. C’est la problématique du profit, lequel est aussi naturel quand décent, aussi révoltant quand indécent. Y’a des limites, lesquelles s’imposent par un prix fiscal mais de moins en moins par un prix d’assommoir publicitaire. Où ils vont les Ricains là ? Ils fouttent du monde à la porte de leurs entreprises, mettent de la pub partout, de plus en plus, totalement obnubilé par un profit considéré comme défectueux quand il ne progresse pas : c’est le “Toujours Plus” dénoncé en son temps par François de Closets. Cela finira par exploser l’économie de marché. Un peu de modération que diable, c’est trop demander?! Apparemment, oui.

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