La fonction de génération d’images dans ChatGPT connait depuis son lancement cette semaine un succès inattendu. Basé sur les capacités du modèle GTP-4o, elle remplace Dall-E et se montre bien plus efficace pour générer du texte… et surtout pour copier des styles existants. Il suffit d’importer une photo dans le bot et de lui demander de la reproduire dans tel ou tel style.
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Les utilisateurs se sont emparés de cette fonction avec une telle gourmandise qu’OpenAI a dû la mettre en pause pour tous ceux qui se servent de ChatGPT gratuitement. Sam Altman, le CEO d’OpenAI, a aussi expliqué que l’engouement pour « Images in ChatGPT » faisait fondre les GPU dans ses centres de données ! C’est pourquoi l’entreprise va mettre en place une limite (probablement quotidienne) au nombre d’images à générer. Les utilisateurs gratuits du chatbot pourront par exemple profiter de 3 images par jour.
Cette limite d’utilisation est temporaire, le temps de rendre la fonction plus efficace assure le dirigeant. Il ajoute que ChatGPT refuse de générer certaines images qui devraient être autorisées. OpenAI travaille sur un correctif.
Depuis le lancement de ce nouvel outil, les réseaux sociaux ont été envahis d’images dans le style Ghibli, du nom du studio d’animation japonais fondé par Hayao Miyazaki. ChatGPT est en effet très doué pour reproduire des photos dans ce style (dans d’autres aussi), ce qui n’est pas sans poser la question délicate des droits d’auteur.
Le même Hayao Miyazaki nourrit d’ailleurs des sentiments très vifs contre l’animation générée avec l’IA ! En 2016, il avait ainsi déclaré être « profondément dégoûté » alors qu’on lui présentait une démonstration d’animation par IA. « Si vous voulez vraiment créer des choses glauques, libre à vous. Je n’aurai jamais envie d’intégrer cette technologie dans mon travail. » Il a également ajouté : « J’ai le sentiment profond que c’est une insulte à la vie elle-même ».
Iconic movie scenes, Studio Ghibli style. This is so much fun! pic.twitter.com/LwjkNjcEV9
— Mufaddal Durbar (@MDurbar) March 26, 2025
Selon Evan Brown, avocat spécialisé dans la propriété intellectuelle, OpenAI ne devrait pas rencontrer de problèmes juridiques par rapport aux styles possibles. Un style ne peut pas être protégé, rappelle-t-il à TechCrunch. En revanche, le souci pourrait provenir du matériel qui a servi à entraîner le modèle IA de ChatGPT.
La capacité de ChatGPT à générer des images aussi fidèles au « style Ghibli » semble clairement indiquer que le modèle a ingurgité un volume significatif de visuels originaux… probablement sans autorisation. Ce n’est pas la première fois qu’OpenAI est pris la main dans le pot à confiture, à exploiter des contenus sans le consentement des créateurs.
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