On ne plaisante plus avec le spamming. C’est ce que le tribunal correctionnel de Paris a signifié sèchement le 24 mai dernier à un dénommé Philippe P., technicien en informatique de son état, en lui infligeant quatre mois de prison avec sursis. Sous prétexte d’une obscure affaire amoureuse l’opposant à un autre internaute, le condamné avait imaginé régler ses comptes par le biais de la messagerie de Noos, l’opérateur de connexion télévision et internet par câble. En février, il avait expédié trois cent vingt mille messages, bloquant pendant huit heures les serveurs de l’opérateur. La sentence, qui s’assortit d’une amende de 20 000 euros, est une première en France. Voilà donc les “spammeurs” prévenus. Ce jugement ne manquera pas, en effet, de faire jurisprudence. Et, pour notre part, faisant preuve de l’esprit civique qui nous caractérise, nous nous apprêtons d’ailleurs à communiquer au tribunal une liste d’indélicats casse-pieds de toute nature, qui, par l’insistance de leur prétendue communication, nous polluent le micro de messages indésirables. Mais, avec votre respect, Monsieur le Président du tribunal, cest par papier porté par la poste traditionnelle que nous vous ferons connaître cette liste de nuisibles, car leur nombre dévidé par messagerie électronique risquerait de vous faire croire à un nouveau délit de “mail bombing “.
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