À terme, il ne devrait subsister pour les postes de travail que deux interfaces, Serial ATA et SCSI “, résume Thierry Dupeux, ingénieur applications chez Western Digital, à propos des orientations des fabricants de disques durs. Si l’interface SCSI s’adresse aux modèles de haut de gamme et aux serveurs, Serial ATA, dont le débit évoluera de 150 Mo/s à 300 Mo/s (vers 2004) puis à 600 Mo/s (vers 2007) devrait rapidement s’imposer sur les segments de bas et de milieu de gamme. ” Les ingénieurs ont atteint les limites de ce que l’on peut espérer avec l’ATA, protocole issu des évolutions de l’interface parallèle IDE “, poursuit-il. Si Maxtor investit sur la technologie ATA/133 (133 Mo/s de débit théorique), les autres (Seagate, Western Digital) semblent vouloir se cantonner à l’ATA/100 (100 Mo/s). Sachant que le débit réel constaté entre le disque et le cache n’excède pas 60 Mo/s pour l’ATA/100 comme pour l’ATA/133, ce choix se comprend aisément.
Des temps d’accès et des taux de transfert améliorés
Avec Serial ATA, les avantages ne se limitent pas au débit. La vitesse de rotation moyenne des disques durs passera de 5 400 à 7 200 tr/min, améliorant les temps d’accès et le taux de transfert. Et l’interface devrait être reconnue par les systèmes d’exploitation sans modification logicielle. Le câblage sera plus fin et les prises 40 broches vont laisser place à des prises 4 broches, uniques, quel que soit le format du disque. Cette interface gérera la fonction de branchement à chaud et pourra fonctionner en grappes Raid. Des atouts, face à l’interface SCSI, concurrencée par Fibre Channel sur les architectures SAN, qui devrait perdre du terrain sur le milieu de gamme, son coût restant élevé. ” Les premiers échantillons devraient apparaître au Comdex, mais le marché ne basculera pas vers Serial ATA avant fin 2003 “, précise Thierry Dupeux.
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