L’entreprise, cotée à Bruxelles, regrette d’être peu suivie par la communauté financière française alors qu’elle est en fort développement. Iris fournit aux entreprises et aux administrations des technologies dans les secteurs de la lecture automatique et de la gestion électronique de documents, le stockage et l’archivage de données, et la reconnaissance optique de caractères. Le Nouvel Hebdo fait le point sur ses ambitions et sa stratégie avec son président, Serge Dahan.
Le Nouvel Hebdo : Quelles leçons tirez-vous de votre cotation à la Bourse de Bruxelles depuis 1989 ?Serge Dahan : La Bourse est une école, surtout pour nous qui avons été créés grâce au capital-risque. Notre introduction nous a contraints à communiquer régulièrement, car 80 % de notre capital est dans les mains du public. La cotation nous a permis de lever 19 millions d’euros [124,6 millions de francs, ndlr] alors que nous n’en pesions que 2,5 depuis notre création en 1987.La cotation à Euronext vous donne-t-elle l’impression d’appartenir à l’Europe boursière continentale ?Pas du tout ! Euronext est une superstructure très impressionnante en terme de plateforme technologique. Mais, cotés à Bruxelles, nous restons ignorés des analystes français. Notre entreprise est sous-évaluée car elle pèse en Bourse l’équivalent de son chiffre d’affaires, exactement comme certains de nos concurrents qui, contrairement à nous, réalisent des pertes ! Notre titre se paie 25,7 fois les bénéfices, ce qui est nettement moins que la moyenne du secteur. Pourtant, nous n’avons pas à rougir de nos résultats. Le chiffre d’affaires a progressé de 50 % par rapport au premier semestre 2000. Le cash-flow d’exploitation a crû de 150 % à 660 milliers d’euros. De plus, 25 % de nos revenus sont récurrents car nous signons beaucoup de contrats de 3-5 ans avec des administrations.Comment comptez-vous améliorer votre notoriété ?Une réflexion en interne est menée en vue d’une cotation au Nouveau Marché. Mais 2001 nous a appris qu’il fallait choisir le bon moment. Notre sous-capitalisation est un handicap, car elle nous oblige à racheter des entreprises en payant en cash plutôt que par des échanges d’actions. En revanche, nous pensons que le label Next Economy que nous venons d’obtenir nous permettra d’améliorer notre notoriété. Mais l’adoption des nouvelles normes comptables n’est pas une mince affaire. Il ne suffit pas d’être prêt pour 2004, comme beaucoup le croient, mais dès 2002, pour pouvoir ensuite faire des comparaisons sur trois exercices. De plus, ladoption des nouvelles normes comptables creuse encore les différences qui existent déjà avec la comptabilité fiscale.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.