Près d’une décennie après l’arrivée des applications, les chatbots ont aujourd’hui le potentiel pour révolutionner notre façon de communiquer. C’est en tout cas ce que pensent les géants comme Microsoft ou Facebook, qui misent beaucoup sur ces robots conversationnels capables de nous renseigner sur l’horaire d’un train ou de nous faire livrer une pizza.
L’humain plutôt que le robot
Mais la startup Sensay ne les a pas attendus pour se lancer, avec un service qui regroupe Le Bon Coin, Uber et des centaines de plateformes à lui tout seul. Quelques mois après sa création, l’entreprise californienne revendique un million d’utilisateurs. Un chiffre d’autant plus impressionnant qu’il n’est rattaché à aucun service de messagerie existant – comme Messenger ou WhatsApp – mais à un simple numéro à contacter par SMS.
Le principe est plutôt simple : mettre en relation toute personne qui nécessite de l’aide avec celle qui pourra lui apporter cette aide. Il peut donc s’agir d’un service à proprement parler, mais également d’une simple question technique sur un sujet précis. Le nom Sensay évoque d’ailleurs le terme japonais Sensei qui fait référence à l’art du maître qui enseigne à l’élève. Le rôle du chatbot se limite donc à trouver le meilleur interlocuteur possible. Il ouvre ensuite la discussion, entre bon vieux humains.
Louer son parking ou trouver un job
Pour être le plus efficace possible, le logiciel apprend à connaître chaque utilisateur en lui posant des questions personnelles. Mais surtout, ce dernier est amené à renseigner des domaines d’expertise. C’est grâce à cela que Sensay peut diriger les utilisateurs qui demandent une information vers ceux qui l’ont. Lorsqu’on lui demande l’aide d’un plombier, le bot va le rechercher dans sa base de données. Une fois la conversation terminée, l’utilisateur donne une note à son interlocuteur.
Les champs d’application de Sensay sont potentiellement infinis. Selon l’entreprise, de nombreux échanges aboutissent à des transactions financières, qu’il s’agisse de louer son parking ou de partager un bon de réduction Uber. Mais le chatbot permet aussi d’établir de nouveaux contacts professionnels pouvant déboucher sur une collaboration plus poussée. Sensay affirme d’ailleurs avoir utilisé son propre service pour recruter l’un de ses employés.
Le service est opérationnel depuis septembre 2015, avec un nombre d’utilisateurs qui double chaque mois. Surtout, ces derniers semblent l’utiliser de plus en plus fréquemment, avec un nombre de messages en forte hausse. En plus du SMS, Sensay est disponible sur Slack et devrait prochainement arriver sur Facebook Messenger et Telegram.
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