Quand la PDG d’AMD annonce que la pénurie de semi-conducteurs va se tasser courant 2022, elle n’affabule pas. Avec des plans d’investissements de plusieurs centaines de milliards de dollars sur seulement trois ans, les TSMC, Samsung et autres Intel sont dans les starting-blocks pour assurer le futur de la production des puces de pointe. Sur ce plan, Lisa Su a raison et sait de quoi elle parle.
Mais le monde des semi-conducteurs est vaste et si de nouvelles usines vont s’ouvrir pour produire les futures puces des géants de la tech, l’histoire est bien différente pour les puces moins complexes. Des drivers d’écran en passant par les condensateurs ou une horde de composants passifs, cet univers des puces plus bas de gamme ne va pas profiter des investissements colossaux des gravures à 5 nm et moins.
Car pour être peu chers, ces composants doivent s’appuyer sur des outils industriels déjà bien rentabilisés. Et avec les pénuries qui font flamber le prix des matières premières, la construction d’une usine qui utiliserait de vieux « nodes » de production (entre 130 nm et 28 nm) relève du domaine du rêve tant il semble impossible de la rentabiliser avec des puces à 2 $.
Lire aussi : La pénurie de composants est en train de franchir une nouvelle étape, vers le pire…
Le salut viendra peut-être d’un relèvement du prix moyen des puces jadis à très bas coût, ou d’un recyclage accéléré d’usines actuelles pour réduire les nodes des puces peu complexes. Difficile de se prononcer. Mais il semble certain que la pénurie de composants moins complexes va durer au moins jusque courant 2023. Et, incidemment, celle de tous les produits électroniques : s’il y a bien une à plusieurs puces de pointe dans un PC ou une tablette, ces super composants ont quand même besoin de condensateurs pour fonctionner….
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.