Sema Group frappe un grand coup. Et s’impose dans le monde des systèmes de gestion et dans la mise en place de nouveaux services (cartes prépayées, relation client, etc. ) chez les opérateurs de téléphonie mobile. Avec l’acquisition de la société américaine LHS il y a quelques semaines, la société franco-britannique revendique désormais la première place mondiale dans ce secteur.
A plus d’un titre, cette acquisition marque un virage pour la SSII. Elle renforce son activité d’édition spécialisée par métier, pour l’instant réduite aux opérateurs de téléphonie mobile. L’objectif affiché par les dirigeants est désormais atteint : plus de 20 % du chiffre d’affaires émanent de la vente des licences.
Sema disposait déjà d’une suite logicielle maison pour les systèmes de gestion des opérateurs, baptisée SemaVision. Sa commercialisation a débuté l’année dernière, et elle fédère pour l’instant une dizaine de gros clients (voir ” 01 Informatique ” n?’ 1577, page 11). Cette suite couvre les applications essentielles de l’opérateur : les systèmes de gestion et la facturation clientèle, mais aussi la messagerie, la supervision de réseaux (sécurité), la mise en place de nouveaux services – prépayés, etc. Son architecture modulaire doit, en théorie, gérer des montées en charge du nombre d’abonnés allant de 500 000 à 20 millions.
A SemaVision vient désormais s’ajouter l’outil Targys de LHS, lui aussi basé sur une architecture objet. Les deux sociétés se donnent d’ailleurs deux ou trois ans pour rapprocher leurs technologies. En mixant les meilleurs composants objet. Autre changement de taille : Sema va se comporter désormais comme un véritable éditeur. Contrairement à la politique maison adoptée jusqu’alors, d’autres sociétés de services pourront revendre et intégrer ses outils. Notamment des concurrents tels que Logica, CSC ou Amdocs. L’idée : augmenter plus rapidement les parts de marché.
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