Pour son démarrage, la jeune pousse a profité de la nouvelle politique d’essaimage de France Télécom. Elle a ainsi pu développer une plate-forme de services de messagerie unifiée, qu’elle se propose d’exploiter pour le compte d’opérateurs tiers, d’IPS, et de portails, sur le modèle TASP (Telecommunication Applications Service Provider). C’est un modèle tout en souplesse.Il autorise un déploiement extrêmement rapide de services. Il dispense l’opérateur tiers de tout investissement matériel et logiciel, puisqu’il s’agit d’une prestation entièrement sous-traitée. Loin d’être standards, ces services peuvent être configurés en fonction des objectifs marketing de cet opérateur. Ils peuvent être dotés d’une interface client propre et être modifiés à tout moment, tout en restant très abordables pour le client final (de 3 à 5 E par mois et par utilisateur).Mais Selfswitch n’a pas seulement développé une plate-forme de services. La start-up s’est également pourvue d’une licence L.34-2 nationale d’opérateur de services à valeur ajoutée, et s’est procurée auprès de l’ART une réserve de 40 000 numéros téléphoniques commençant à 0820, donc facturés 79 centimes ttc par minute, quelle que soit la provenance de l’appel en France. Réserve qu’elle devrait compléter prochainement d’un stock de numéros géographiques. Elle pourra ainsi fournir à ses clients opérateurs un service absolument clés en mains, comprenant, si nécessaire, la mise à disposition de numéros personnels. La plate-forme de services Selfswitch se compose de 3 modules logiciels :- SelfContact, qui permet au client final de recevoir, à partir d’un numéro de téléphone unique, ses messages vocaux et ses fax sur son adresse électronique habituelle ;- SelfBox, le produit phare. Il étend les fonctionnalités de SelfContact en centralisant tous les messages entrants. Le client final peut ainsi les consulter à partir du terminal de son choix (téléphone, PC-Internet, mobile, PDA, WAP…). Il peut même configurer son dispositif à sa guise et laisser des consignes pour le traitement des messages entrants ;- SelfAssistant, module intelligent, dont la disponibilité est annoncée pour fin 2001. Il sera capable de rediriger les messages et les appels entrants vers tout autre terminal, en fonction des habitudes de l’utilisateur qu’il aura constatées.Ces modules sont écrits en Java et XML et tournent sur des serveurs Windows NT et Sun Solaris, qu’il est aisé de dupliquer et de distribuer, tout en restant sous le contrôle d’une gestion centralisée des services.Selfswitch a été créée par Timothée Wirth ?” auparavant directeur général Europe du Sud de Versant, éditeur de logiciels orientés objets pour opérateurs télécoms ?” et par Thierry Férey ?” auparavant directeur des systèmes d’information de France Télécom GlobeCast. La start-up emploie aujourd’hui une douzaine de personnes, chiffre qui devrait passer à trente d’ici à la fin de l’année. Elle prépare pour fin mars prochain une levée de fonds de 5 millions d’euros.Pour le moment, la contribution de France Télécom à Selfswitch a consisté en des aides en nature et en différents services d’assistance. “Mais nous espérons également que l’opérateur public, qui nous connaît bien, retiendra nos services pour sa clientèle Entreprises ou Grand Public”, reconnaît Timothée Wirth (www.selfswitch.com).
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