- Seize miniportables au banc d’essai
- Comment nous les avons testés
- Je veux de la mobilité à petit prix
- Je veux l’utiliser au quotidien
- Je veux un netbook HD
- Résultats du comparatif du 01Lab
Il n’aura fallu qu’un peu plus de deux ans pour que les netbooks se taillent la part du lion sur le marché des portables. Lorsque le premier miniportable Asus Eee PC est apparu, fin 2007, l’idée était de fournir aux pays émergents une machine enfin accessible financièrement et qui réponde à la plupart des usages informatiques. Mais le succès a vite dépassé les frontières pour prendre, en France, un marché friand des petits prix.
Aujourd’hui, le tarif moyen d’un netbook à écran 10,1 pouces (environ 25,7 cm de diagonale) se situe entre 300 et 400 euros. À ce prix-là, on a le droit à un équipement minimaliste : pas de lecteur optique, processeur peu véloce, petite quantité de mémoire, espace de stockage réduit, système d’exploitation dépassé (Windows XP) ou bridé (Windows 7)…
En revanche, les principaux composants pour communiquer sont intégrés (Ethernet, Wi-Fi, webcam, Bluetooth, etc.). Des ressources suffisamment importantes pour la bureautique (Microsoft Office, OpenOffice, Google Documents…), le surf sur Internet, l’accès à sa messagerie, etc. De quoi séduire les utilisateurs peu exigeants qui recherchent une bonne affaire pour remplacer leur vieux micro, les néophytes qui ne veulent pas se ruiner avec un premier PC ou les passionnés d’informatique qui ont toujours rêvé de posséder un ultraportable sans avoir les moyens de se l’offrir.
Des prix attractifs
Le succès est tel – un portable sur quatre vendu en France est un net-book – que les fabricants de PC ont été obligés de revoir leur politique tarifaire pour rendre plus attractifs leurs notebooks d’entrée de gamme. Voilà pourquoi il n’est plus rare de trouver en grande distribution des portables 15 pouces à moins de 400 euros. À équipement léger, portabilité sans égal. Ainsi, avec des dimensions inférieures au format A4 et un poids compris entre 1,1 et 1,3 kg pour les modèles équipés d’un écran de 10,1”, et entre 1,3 et 1,5 kg pour les plus grands (avec écran 11,6 ou 12,1”), toutes les conditions sont réunies pour faciliter le déplacement de ces appareils. Bon point, malgré une taille lilliputienne, certaines machines disposent d’un clavier très confortable, à touches plates et espacées (dit chiclet), comme le N210 de Samsung, le gagnant de ce dossier, et – à l’instar de l’Inspiron Mini 10 HD de Dell – d’un écran offrant une plus grande résolution d’affichage (1 366 x 768 pts) que les autres (1 024 x 600 pts).
Avec l’arrivée en ce début d’année des puces Atom N450 d’Intel (nom de code Pine Trail, avec circuit graphique intégré), l’autonomie des netbooks atteint de nouveaux sommets. Lors de nos essais, les modèles les plus endurants sont restés en fonctionnement entre 6 et 7 heures, ce qui peut laisser espérer une autonomie bien plus longue si on optimise les réglages liés à l’économie d’énergie. Signalons, par ailleurs, qu’on trouve encore au catalogue des fabricants de PC des configurations équipées de processeurs Atom d’ancienne génération, comme le Z520 (cadencé à 1,33 GHz, contre 1,66 GHz pour le N450), le N270 (à 1,6 GHz) ou l’Atom 330, une puce à deux cœurs cadencée à 1,6 GHz.
Autonomie ou multimédia
Cette dernière s’avère au final peu intéressante, puisque le gain de performances (+ 50 % par rapport au N450) obtenu est contrebalancé par une autonomie deux fois plus faible. Nous en avons fait l’expérience dans ce comparatif avec l’Asus Eee PC 1201N. Double cœur et puissant contrôleur graphique Nvidia Ion obligent, ce dernier brille dans nos tests de performance, au détriment de l’autonomie qui dépasse à peine les 3 heures. Seuls les utilisateurs qui veulent faire tourner des jeux peu gourmands en ressources 3D et regarder des vidéos en HD – directement sur l’écran du portable ou sur une télévision HD via sa sortie HDMI – trouveront un intérêt pour ce type de portable.
D’ordinateurs complémentaires dédiés uniquement à certaines tâches basiques, les netbooks sont en train de se muter en machines plus polyvalentes. Phénomène durable ou effet de mode, l’avenir nous le dira. Une chose est sûre, la sortie de l’iPad d’Apple, sérieux concurrent aux netbooks, risque de dynamiser encore plus ce marché.
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