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Seeft, un fonds d’amorçage ” juste à temps “

Doté de 150 millions de francs par une vingtaine de particuliers, Seeft (composé de Seed Capital et de software), ce fonds d’amorçage affiche un culte de l’entrepreneuriat et une méfiance pour les excès de la nouvelle économie.

“Notre métier ? Chercher des truffes dans un tas de charbon.” Régis Saleur a l’humilité, ou le réalisme, de reconnaître qu’il n’y a aucune recette sûre dans le capital-risque, même en ces temps d’enthousiasme débridé.
Ce centralien s’est entouré de deux business angels, Jean-Michel Renck et François Poirier, pour la gestion de Seeft Ventures.
Le but déclaré de Seeft est de se constituer un portefeuille d’une vingtaine de sociétés, représentatives des divers secteurs de la haute technologie. Seeft fera appel aux ressources des bailleurs de fonds pour compléter l’équipe, valider le business model, faire connaître l’entreprise, amorcer la machine…



Organiser un tour de table en une semaine



Le fonds travaillera parfois en collaboration avec des business angels indépendants, mais en tout cas, avant que n’interviennent les financiers. Les capital-risqueurs, Seeft veut les rencontrer plus tard, et ce pour une raison simple. “Lever 40 millions de francs, cela prend seize fois plus de temps que d’en lever dix, assure Régis Saleur, or je veux être à même d’organiser un tour de table en une semaine.” Cela permet à l’entreprise de “sortir à temps de la cave” et aux fondateurs de faire d’une pierre deux coups : améliorer le time to market et arriver moins dilués aux tours suivants.
Il est important que la mise initiale ne soit pas trop importante : elle n’excède pas, jusqu’à présent, 5 millions de francs. Par la suite, Seeft Ventures veut suivre les tours et, donc, se retrouver aux côtés des financiers. Mais Régis Saleur le précise bien : “Une levée de fonds, ce n’est pas une réussite, c’est une étape. Vous mettez votre tête à prix. Le prix, cest le montant que vous avez levé.”

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La rédaction