Le design des voitures autonomes prend parfois une drôle d’allure. C’est en tout cas ce qui nous vient à l’esprit lorsqu’on découvre Sedric (pour Self Driving Car, soit voiture autonome en anglais), la voiture sans chauffeur qu’a présentée Volkswagen lors du salon de Genève. Mettez de côte toute votre sensibilité aux lignes tendues des belles berlines et sportives ou, au contraire, le caractère imposant des carrosseries body-buildées. Sedric est presque aussi aérodynamique qu’une brique (ou presque) et ne joue pas franchement la carte de la séduction.
Après tout, cela ne fait que confirmer le point de vue de certains constructeurs, qui nous confiaient lors de salons, que les voitures autonomes « n’auront peut-être plus vraiment d’avant ou d’arrière ». Un choix pas si étrange qui s’explique par une raison assez : il faut concevoir des voitures qui ne soient pas trop encombrantes extérieurement et avec un maximum d’espace à bord.
C’est pourquoi Sedric adopte plutôt une hauteur de caisse importante à l’extérieur, mais des formes de petit salon roulant à l’intérieur, où les passagers se font face, installés confortablement dans de larges fauteuils. La configuration est donc assez différente de Budd-E ou encore de Concept-ID, deux autres concepts présentés respectivement au CES de Las Vegas et au Mondial de Paris.
https://www.youtube.com/watch?v=1VNoVygEDDI
Les technos d’une Audi A6 dans une voiture sans pédale
Sedric est d’ailleurs d’autant plus différent qu’il est le premier d’entre eux à faire l’impasse sur le volant et les pédales. Selon VW, ce concept arpentera les routes en conduite 100% autonome, mais à l’horizon 2024. D’ici là les véhicules autonomes de niveau 5 seront devenus une réalité… ou pas.
Quoi qu’il en soit, sur une échelle industrielle automobile, autant dire que cette échéance à 7 sept ans… « c’est demain ». Mais c’est peut-être assez loin dans le temps pour sensibiliser les gens à la conduite autonome et systématiser encore un peu plus la commande de son taxi par le biais d’une application mobile.
Selon nos confrères de BFMTV et Top Gear UK, pour atteindre un tel niveau d’autonomie, Sedric utilise cinq Lidars, des caméras et de nombreux radars. Les ingénieurs de chez Volkswagen se sont également appuyés sur les bases technologiques d’Audi, et notamment sur les systèmes d’aide à la conduite qui équiperont la future Audi A6.
Très peu d’informations sont communiquées sur la manière dont Volkswagen entend occuper ses passagers à bord de Sedric. Une intelligence artificielle serait toutefois prévue pour répondre aux demandes des utilisateurs, tant dans le choix de leur destination que dans le choix de leur contenu multimédia. Sedric intègre d’ailleurs un large écran derrière deux des sièges de l’habitacle. Toutes les fonctions de Sedric se commandent par le biais d’une télécommande avec un seul bouton, mais aussi à la voix.
Volkswagen semble décider à mettre le paquet sur la voiture autonome, quitte à casser complètement les codes du design qui nous font parfois tant apprécier les belles autos.
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