” Je tiens tout d’abord à remercier tous ceux qui m’ont témoigné leur amitié la semaine dernière, en m’envoyant tous ces e-mails d’amour intitulés ILOVEYOU “, clame d’entrée Bill Gates lors du discours d’ouverture du salon Interop qui se tient en ce moment à Las Vegas. Parodiant ensuite l’agent secret burlesque hollywoodien Austin Powers dans un clip vidéo, ” Austin Gates ” a exposé ce qu’il pense être les fondations technologiques de l’économie numérique de demain.Pour l’architecte logiciel en chef de l’empire Microsoft, l’avenir passe, bien sûr, par Windows 2000 et s’appuie sur cinq thèmes majeurs : disponibilité, sécurité, plate-forme de programmation, interopérabilité et performances. Sur le premier point, Bill Gates a insisté sur le taux de fiabilité, de 99,95 % qu’offrent les serveurs fonctionnant avec Windows 2000. ” Un taux qui ouvre encore plus largement les portes des grandes entreprises à ce système d’exploitation “, estime l’ex-numéro un de Microsoft.Côté sécurité, l’avenir passe par les annuaires unifiés, les infrastructures à clé publique PKI, le cryptage à travers le protocole IPSec et les systèmes d’accès personnalisés de type cartes à puce, affirme Bill Gates. Une démonstration réalisée sur scène a d’ailleurs mis en avant les cartes francaises Gemplus.
Les performances, cinquième pilier de l’économie numérique
Pour la partie environnements de programmation, c’est XML qui, selon Bill Gates, va tenir la vedette et provoquer une révolution mondiale du développement, tant pour la partie base de données, que pour les outils de programmation ou les langages systèmes du PC.Sans grande originalité, Bill Gates a fait sien le thème de l’interopérabilité, prêchant le recours aux standards, TCP/IP ou encore SNMP, WBEM pour la gestion de réseaux, etc. Quant aux liens entre systèmes, le créateur de Windows s’est bien gardé d’évoquer Linux. Il a, en revanche, annoncé deux nouveaux logiciels, Windows Services for Unix 2.0, qui permet, par exemple, l’administration d’utilisateurs Unix à partir d’une machine Windows, et Interix 2.2, qui offre la possibilité aux applications Unix de fonctionner avec Windows 2000.Reste enfin le cinquième pilier de l’économie numérique vue par Gates, celui des performances. Dans ce domaine, Bill Gates s’appuie sur les résultats de tests TPC-C (Transaction Processing Performance Council) qui placent en tête les solutions Windows 2000/SQL Server devant IBM, Bull et Sun avec la version 8.1.6 d’Oracle 8i. En conclusion, les 8 000 spectateurs s’attendaient à une déclaration sur le procès, mais à part une ou deux allusions à une conspiration d’Etat, le milliardaire américain a finalement fait limpasse sur cette affaire qui risque pourtant de diviser sa société en deux.
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