En 2010, Stuxnet nous faisait basculer dans une nouvelle ère, celle du cybersabotage. Pour la première fois, un code malveillant s’attaquait à des infrastructures industrielles : en l’occurrence, les centrifugeuses de l’usine d’enrichissement de l’uranium de Natanz, en Iran. Peu importe que ce malware ait ou non été financé par des Etats pour paralyser le programme nucléaire d’un autre Etat. Ce qui a été fait une fois peut être refait plus facilement. Stuxnet s’attaquait aux systèmes Scada… et ces systèmes de télégestion sont partout ! Dans les avions, par exemple : on découvrait récemment que les Scada des Boeing 747 pouvaient être pilotés à distance.Ils sont aussi dans le métro : il y a quelques semaines, deux rames contrôlées par voie téléphonique se télescopaient à Shanghai, faisant 284 blessés. Ils sont dans les centrales électriques : fin septembre, trois coupures de courant consécutives ont plongé une grande partie du Chili dans le noir, suite à des défaillances inexpliquées. Même si la plupart des systèmes Scada sont désormais déconnectés des réseaux informatiques, le cybersabotage ne peut plus être une piste à écarter lors d’incidents industriels…
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