Les prestations de secours informatique et de continuité de service sont en pleine mutation. Contraints par de nouvelles demandes, les principaux acteurs du secours informatique, comme IBM Global Services, Altaïr, Comdisco Continuity Services (CCS), l’Américain Exodus, qui arrive en France, et Guardian IT, qui a racheté l’activité de secours informatique de Sogeris, ont dû étendre leurs centres d’hébergement, augmenter leurs ressources, mais aussi élargir leur panel de services. “C’est surtout la continuité de service et une très haute sécurité que recherchent aujourd’hui nos utilisateurs qui répartissent leurs données et leurs systèmes centraux sur une architecture multisite, intra-muros ou intersites. Ainsi, nos prestations d’infogérance d’exploitation, de back up et de continuité de service convergent”, explique Daniel Arroyo, président du directoire d’Altaïr, une filiale des Banques Populaires.
Parmi les trois principales prestations (secours standard, secours utilisateur et continuité de service), c’est la dernière qui évolue le plus. “Nos utilisateurs n’envisagent même plus autre chose qu’une haute disponibilité permanente. Cela nous pousse donc à étendre nos prestations vers le conseil et vers la gestion des risques – en particulier dans les domaines industriels et, plus récemment, dans la distribution”, explique Didier Roche, directeur du secours informatique et de la continuité de services chez IGS.
Une nouvelle composante
C’est le constructeur, cette fois, qui prend totalement en charge le plan de continuité et qui assure la ma”trise d’?”uvre et la maintenance de ce plan. Les prestations traditionnelles de secours informatique doivent désormais prendre en compte l’hétérogénéité des plates-formes. “De plus en plus, les serveurs intermédiaires (Unix, NT ou AS/400) sont devenus stratégiques au sein des entreprises, et justifient le même type de services que les mainframes. Les serveurs Internet amplifieront encore la demande, exigeant une sécurité et une gestion de systèmes optimales”, ajoute Daniel Arroyo. Certains projets nécessitent des prestations de secours dites intermédiaires (an 2000, euro) ou spécifiques (développement en régie ou au forfait, infogérance distribuée, centres d’appel). Il continue : “Nous offrons de plus en plus de services dédiés à des applications en ligne, telles que la monétique ou la gestion boursière.”
Enfin, de nouvelles catégories de clients apparaissent chez Altaïr et autres Comdisco : les fournisseurs d’accès à Internet recherchant des services adaptés à leurs réseaux à hauts débits, ou encore certaines SSII pour le développement de logiciels spécifiques pour leur clients, ainsi que des centres de formation pour de l’enseignement à distance. “Les prestataires Internet sont très exigeants. La pratique du ” Web housing “, qui double les infrastructures (système, réseau, électricité, surface) est déjà très forte aux Etats-Unis et démarre en France. C’est pourquoi nous étendons notre activité d’hébergement avec un deuxième bâtiment d’une surface de 7 000 m2”, explique Guy Routier, responsable du marché du secours chez CCS France. Ce qui exige des compétences supplémentaires. “Tous nos services vont évoluer. Nous sommes devenus à la fois des intégrateurs de solution globale (avec coma”trise d’ouvrage) et des opérateurs télécoms (mise en ?”uvre du réseau). Et, enfin, nous offrons du conseil non seulement sur le secours, mais aussi sur le choix d’un opérateur de télécoms et pour le déploiement d’une architecture à continuité de service”, explique Michel Cothenet, directeur général de CCS j
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