Les consoles Xbox Series X et S sont en approche. Arrivée prévue le 10 novembre prochain et c’est aussi à cette date-là que Seagate va proposer sa carte d’extension de stockage dans le commerce : la Storage Expansion Card. Une petite carte qui vaut de l’or. Elle coûte 270 euros et propose 1 To de stockage supplémentaire pour les nouvelles consoles de Microsoft.
sEn clair, pour ce prix, vous multipliez par presque 3 l’espace de stockage sur la Series S et par 2 (presque aussi) sur la Series X. C’est très intéressant… pour peu qu’on en ait les moyens. Car l’utilité de ce type de dispositif est indiscutable : les jeux occupent des dizaines (voire une petite centaine pour certains) de gigaoctects et donc l’espace interne de la console sera rapidement plein si vous ne faites pas du tri ou des choix. Surtout dans le cas de la Series S, équipée de 512 Go sur le papier… mais moins dans la réalité (surement aux alentours de 460 Go).
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Comme Seagate l’a annoncé, ce n’est pas n’importe quel type de stockage qui est emprisonné dans le petit sarcophage du Xbox Storage Expansion. C’est le même que celui qui est soudé sur la carte mère des Series. Et l’interface de connexion ressemble énormément au Compact Flash Express.
Pour en savoir un peu plus à son propos, la manière dont il interagit avec le processeur AMD des consoles mais aussi sur le refroidissement du boîtier, et les éventuelles futures déclinaisons dans d’autres capacités, nous nous sommes entretenus avec deux représentants américains de Seagate qui ont suivi le projet de très près, MM. Eber Legarreta et Dereck Hockman.
La Velocity Architecture et les modules Custom
Nous les avons tout d’abord interrogés sur la manière dont Microsoft et les équipes Seagate avaient mené le projet. Il apparaît que Microsoft est venu avec ses idées et ses envies et que Seagate s’est mis au travail afin de répondre au mieux au cahier des charges de MS et de la Velocity Architecture, la sauce magique qui anime les consoles et qui se compose d’ingrédients matériels et logiciels. Nous avons compris, à demi-mot, qu’il y a eu un très grands nombre d’essais avant que Seagate et Microsoft ne parviennent à trouver la bonne solution.
Dans le détail, les modules de SSD présents dans le Storage Expansion sont interfacés en PCIe Gen 4 et fonctionnent en 2x. Ce ne sont pas les mêmes composants que ceux des FireCuda, les SSD gaming de Seagate. Ceux de la petite carte ont été spécialement fabriqués pour Microsoft (là encore, du Custom) pour atteindre des vitesses identiques à ceux des modules présents dans la console : 2,4 Go/s de données brutes et 4,8 Go/s de données compressées.
Un contrôleur spécial est aussi soudé au circuit pour optimiser la circulation des données. Il peut fonctionner seul, mais communique aussi avec l’énorme bloc matériel gravé sur la puce de calcul de la console. Car, pour rappel, le Storage Expansion communique en direct avec la puce une fois connectée à la console.
Aucune des communications ni aucun des échanges de données ne transite par l’interface matérielle qui gère les entrées/sorties (comme l’USB par exemple) pour éviter la latence.
Et le meilleur pour la fin : cette petite carte peut être connectée ou déconnectée à chaud. Inutile de l’éjecter comme une clé USB ou un disque dur SATA, via l’OS.
Contenir la chauffe pour ne pas limiter les performances
Toutefois, loger autant de gigaoctets dans un si petit espace et les rendre compatibles avec le PCIe a engendré un phénomène de chauffe important. Il a donc fallu composer avec rapidement car si les modules chauffent trop, les vitesses baissent et, pire, il y a un risque de détérioration des cellules.
Microsoft et Seagate ont donc imaginé le sarcophage un peu spécial qui emprisonne les modules. Il agit à la fois comme « une protection mais aussi comme un concentrateur de calories. Des calories qui sont dissipées par le système de refroidissement de la console pour la partie qui est insérée à l’intérieur de l’habitacle, dans un logement positionné sur le trajet du flux d’air ».
Pour la partie hors de la Series X, c’est le sabot en plastique qui aurait été spécialement conçu pour cela. Il ne faut donc pas s’étonner que ce dernier puisse être un peu chaud après avoir joué pendant plusieurs heures à la console, surtout si les jeux sont hébergés sur la carte.
Un prix élevé pour commencer…
Comme nous l’ont expliqué MM. Legarreta et Hockman, le prix du premier modèle est élevé parce qu’il a fallu « innover et fabriquer des modules d’une façon différente et qui répondent à des critères bien précis ». De plus, si ce module est associé à la Series X dans la stratégie de communication de Microsoft, c’est qu’il « est plus pensé pour les joueurs qui risquent de craquer pour cette version-là. Des gamers qui veulent avoir le maximum de performances et le maximum de stockage pour leurs jeux ».
On rappelle que la Series S n’a pas été conçue pour les joueurs les plus passionnés, mais bien pour les plus occasionnels, susceptibles d’adopter le Game Pass ou de se cantonner à ne jouer qu’à quelques jeux, toujours les mêmes, surement en ligne. Et vu que l’Expansion vaut quasiment le prix de la Series S, plusieurs y réfléchiront à deux fois avant de craquer.
D’ailleurs, les représentants de Seagate ont tenu à rappeler que les anciens jeux pouvaient être hébergés et exécutés depuis un disque USB 3.0 externe. C’est un moyen moins couteux d’agrandir l’espace de stockage des consoles lorsque l’on veut profiter des jeux ancienne génération.
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… mais sans doute voué à baisser dans les mois à venir
Au demeurant, selon les porte-parole, dans les mois et années qui viennent, lorsque le processus de fabrication sera plus industrialisé et maîtrisé, « les coûts devraient baisser ». Bien entendu, l’un et l’autre se sont refusés à nous donner une éventuelle échéance.
De même, ils ont réussi à éviter tous les pièges que nous leur avons tendus pour savoir si oui ou non d’autres cartes de capacité inférieure ou supérieure verraient le jour l’année prochaine.
Ils nous ont toutefois affirmé que « ce n’était que le début et que d’autres modèles n’étaient bien sûr pas exclus ». Nous leur avons enfin demandé s’ils avaient connaissance d’un dispositif qui permettrait de connecter plus d’une carte à l’arrière de la console, façon station d’accueil. Ils nous ont dit que, « pour le moment, aucune solution n’était écartée ». Microsoft veille au grain et veut s’assurer que ses partenaires n’aient pas la longue trop bien pendue.
Les dernières rumeurs en date évoquaient l’arrivée, a posteriori, d’autres solutions de stockage externe pour les consoles Microsoft, fabriquées par d’autres marques que Seagate. La marque s’est refusée à tout commentaire sur l’existence d’un accord d’exclusivité temporaire.
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