Montrer patte blanche à ses clients au travers d’une certification ou d’un label crédible, c’est bien. Mais proposer au client un recours en cas de défaillance de son fournisseur, c’est mieux. À l’inverse, ce dernier doit s’assurer que son client réglera sa dette. Le cas échéant, les deux acteurs souhaitent mesurer leur santé financière, avant d’engager une relation commerciale. Dans le monde réel, cette maîtrise des risques passe par des services de notation financière et des assurances qui se sont adaptées aux relations transitant par Internet, avec des offres très différentes pour le B-to-B ou le B-to-C.
Des systèmes de notation simplifiés
Ciblant les relations interentreprises, les services de notation financière de la Coface ou de D & B ont ainsi été déclinés pour Internet afin de permettre à une place de marché de diffuser en ligne les notes de ses adhérents. Ces prestataires ont donc simplifié leurs systèmes de notation. L’échelle du service de la Coface (@rating) ne comporte que quatre niveaux : la note est fonction du bilan financier sur cinq ans et d’informations complémentaires. Le fournisseur mesure ainsi le risque qu’il court vis-à-vis d’un client, sans pour autant s’en prémunir. C’est pourquoi @rating comprend un service autorisant une protection transaction par transaction ?” au contraire des assurances-crédits, qui portent sur l’ensemble du chiffre d’affaires du fournisseur. Dématérialisé, le processus inclut la demande d’assurance, le calcul de la prime, l’établissement du contrat et sa signature. Un service comparable est proposé par Euler-SFAC.Si les services de notation en ligne ont déjà été adoptés par de nombreuses places de marché, les assurances-crédits ont encore peu d’adeptes. On peut toutefois citer AchatPro, client d’Euler-SFAC. Un succès plus large pourrait passer par leur intégration avec les services de dématérialisation de factures, dont les deux fournisseurs français sont Post@ccess ou B-Process. Le prestataire Trust & Pay a ainsi lancé une offre regroupant les service de B-Process, d’Euler-SFAC et un système de e-paiement.Dans le B-to-C, le principe des assurances est né de la crainte des consommateurs de voir leur numéro de carte détourné, puis de celle de ne pas être livré. Ce second risque est protégé par des assurances comme celle de Fia-net, numéro un français du secteur avec 1 200 sites français assurés, ou de l’allemand Trusted Shops, qui compte 400 clients, dont 40 en France. Avant tout remboursement, ces assureurs jouent un rôle d’assistance juridique et de médiation. Quant aux risques concernant le paiement, ils relèvent du fantasme, du moins pour le consommateur, car celui-ci a la possibilité de dénoncer toute transaction. Initialement tenu sous silence par les banques, ce recours a été formalisé par une directive européenne. Mais, en cas de fraude, c’est le marchand qui assume la perte. C’est pourquoi Fia-net se propose d’assurer ce dernier contre les paiements réalisés avec des cartes volées. Ni Fia-net ni Webtrust ne protègent toutefois le consommateur lorsque le fournisseur fait faillite après paiement mais avant livraison. Cette lacune est comblée par le service Fia-net@rating créé conjointement par Fia-net et la Coface.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.