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Scooplive.com transforme les internautes en reporters d’images

Ce site se veut ‘ l’eBay du document ‘ d’actualité. Il propose de mettre en relation photographes amateurs et médias.

En juillet 2005, Matthieu Stefani était à Londres alors qu’une série d’attentats ensanglantaient la capitale britannique. ‘ A ce moment et pour la première fois sur l’antenne de la BBC, nous avons vu défiler
un bandeau qui demandait aux téléspectateurs d’envoyer aux rédactions leurs documents amateurs sur les événements ‘,
se souvient-il.De retour en France, et après avoir collaboré au groupe de presse Metro International, il décide de lancer avec deux compères ?” Julien Robert et Philippe Checinski ?” Scooplive.com, une place de marché destinée à
mettre en contact les producteurs, particuliers ou semi-professionnels, de contenus et les diffuseurs traditionnels que sont les médias. ‘ Nous avons centré notre activité sur la collecte de témoignages d’actualité, sans que
cela entrave le rôle d’analyse ou de traitement de l’information qui revient logiquement aux journalistes ‘,
explique Matthieu Stefani.Le principe est simple : les documents enregistrés dans la banque d’images du site font l’objet de transactions sur la base d’un prix fixe établi par Scooplive. Ce prix varie 100 à 1 000 euros. Scooplive préleve au
passage 15 à 20 % du montant total des transactions réalisées. Les scoops proprement dits sont mis aux enchères et peuvent se vendre de 3000 euros à plusieurs dizaine de milliers d’euros, affirment les fondateurs de Scooplive.* Les prix de
départ des clichés sont fixés par Scooplive, à l’exception de ceux de certains documents produits par des acteurs semi-professionnels.

Des photos de Jennifer Aniston

L’ensemble des photos est regroupé dans des packages (catégories) qui sont aujourd’hui consultables uniquement par les acheteurs potentiels (une trentaine de médias ont déjà inscrits en provenance de France, du
Brésil, d’Allemagne, du Japon ou du Royaume-Uni). Elles sont également envoyées en push par e-mails (bientôt par flux RSS) à des journalistes spécialisés.‘ Pour les scoops les plus importants [on peut penser à la presse people, NDLR], une licence exclusive d’exploitation d’une trentaine de jours sera accordée par Scooplive
à raison d’un média par pays ‘,
précise Matthieu Stefani. Après deux semaines d’existence, le site commence à enregistrer ses premières contributions (des photos des essais du futur tramway T3 à Paris ou des souvenirs du
dernier passage de Jennifer Aniston dans la capitale), mais il devra vite trouver son rythme de croisière. Celui de l’actualité, qu’elle soit people ou non.* Cet article a été modifié.

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Philippe Crouzillacq