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ScanSoft reprend les actifs de Lernout & Hauspie

En faillite depuis octobre, Lernout & Hauspie tombe dans le giron de ScanSoft pour 39,5 millions de dollars. Une bouchée de pain au regard des 9 milliards de dollars de valorisation atteints par l’éditeur belge en janvier 2000.

Un des plus grands scandales boursiers et financiers de la nouvelle économie prend fin. C’est l’histoire d’une société belge, Lernout & Hauspie, qui avait accumulé pour plus de 3 milliards de francs de dettes, en falsifiant ses documents comptables.Finalement, c’est l’américain ScanSoft, éditeur de logiciels de gestion documentaire, qui reprend les actifs de la société belge en faillite depuis le mois dernier. ScanSoft met sur la table 10 millions de dollars de liquidités et 7,4 millions d’actions, tout en reprenant à son compte 3,5 millions de dollars de dettes. L’opération se monte à 39 millions de dollars environ.Pour cette somme, Scansoft s’empare des technologies d’édition vocale, de reconnaissance vocale et de commande vocale de Lernout & Hauspie : RealSpeak Text-to-Speech, ainsi que les gammes Dragon NaturallySpeaking et Automatic Speech Recognition.

Seulement 150 postes conservés, selon son président

Grâce à des clients de la taille d’Alcatel, AOL, BT, Cisco, et d’autres grands comptes, le président de ScanSoft, Paul Ricci, s’attend à générer un chiffre d’affaires additionnel de 35 millions de dollars en 2002 sur ce nouveau périmètre d’activitéSelon Paul Ricci : ” Il est prématuré de donner plus de détails sur la restructuration de la nouvelle entité. “ Tout juste s’accorde-t-il à dire que les actifs de Lernout & Hauspie ne seront pas filialisés, mais qu’ils seront intégrés dans loffre de la société.Les conséquences sociales sont tout aussi floues. Sur les 650 employés de L&H fin octobre, Paul Ricci avance le nombre de 150 postes conservés. Des postes qui seront notamment consacrés au département Recherche et Développement. Reste à savoir quels pays seront les plus touchés.

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Frantz Grenier