En substance, selon lui, l’État ne doit pas entrouvrir le capital des entreprises publiques, “cache-sexe un peu honteux pour une privatisation”.L’ex-ministre de l’Agriculture pensait-il aux millions de petits épargnants de France Telecom ? Pourtant, même si les marchés se jouent de France Telecom au gré des humeurs et des rumeurs, l’État demeure l’actionnaire majoritaire. C’est d’ailleurs l’État, qui ?” à deux reprises ?” a incité les Français à acheter des actions de l’opérateur public. C’est encore l’État qui a conseillé à France Telecom de soutenir l’UMTS, quitte à gravement s’embourber outre-Rhin. C’est enfin l’État qui a donné son quitus à des acquisitions hors de prix.Cela n’exonère pas Michel Bon, et si sa démission peut être utile à l’entreprise, Francis Mer serait coupable de ne pas l’exiger. Car aujourd’hui, l’urgence n’est pas de conforter la direction de France Telecom mais de conforter les petits actionnaires, effrayés par le niveau du cours et surtout par la perspective d’une nouvelle augmentation de capital qui diluerait encore la valeur de leur participation. Quitte à sacrifier des actifs comme Orange et la croyance que les opérateurs de télécommunications puisse encore dégager des marges de 15 % par an.Il est temps de tourner la folle page de la spéculation. Sinon il deviendra difficile de parler aux Français de capitalisme populaire et pour Jean-Pierre Raffarin d’imaginer de nouvelles privatisations.
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