Ces deux éditeurs n’ont pas fini de se courtiser… Ainsi, après leur
projet d’union avorté il y a moins d’un an, SAP et Microsoft remettent finalement le couvert ! Cette fois-ci, ce sont leurs produits phares respectifs qui se
rapprochent.Cette annonce est sans doute la plus importante qui soit tombée lors du Sapphire 05, la conférence utilisateurs de SAP, qui se tenait à Copenhague du 26 au 28 avril dernier. De nom de code ‘ Mendocino ‘ (du nom de la
ville située à équidistance des sièges américains des deux compagnies), l’offre commune des deux éditeurs, qui verra le jour au quatrième trimestre de cette année, reposera sur une parfaite intégration du progiciel de gestion intégré (PGI) de
SAP à la suite bureautique Office de Microsoft.Concrètement, les utilisateurs du nouveau produit accéderont ainsi aux processus du SAP depuis les menus contextuels des applications de leur suite bureautique, synchroniser leurs données entre SAP et un serveur Microsoft Exchange, ou,
encore, récupérer des informations SAP dans Excel, et les remettre en forme dans des formulaires
InfoPath… Faute de mariage, les deux éditeurs optent donc pour le concubinage.
La France perd son directeur général
Mais la firme allemande a également annoncé le codéveloppement avec IBM d’une version de DB2 optimisée pour les applications SAP ; le développement avec Siemens de solutions spécifiques pour le secteur de la santé ; sa
collaboration avec Macromedia pour enrichir
NetWeaver avec son environnement de développement Flex… Bref, côté alliances, SAP fait feu de tout bois !Il faut dire que l’éditeur se porte plutôt bien. Au terme du premier trimestre 2005, tous ses résultats sont en hausse par rapport à la même période de l’année dernière. Ainsi, ses revenus progressent globalement de
11 % (1,729 milliard de dollars en 2005 contre 1,556 milliard en 2004), et ses ventes de licences de 17 %.Le marché américain demeure particulièrement dynamique puisque SAP voit ses ventes augmenter de 35 % (à taux constant) aux Etats-Unis. Comparativement, l’Europe n’enregistre qu’une progression de
9 %.Est-ce ce qui justifie le départ de Marc Alinat de la tête de SAP France et Afrique du Sud ? Officiellement, il quitte l’entreprise pour divergences de vues sur le long terme. José Duarte, directeur Europe du Sud de SAP
assure l’intérim en attendant l’arrivée d’un nouveau dirigeant. ‘ Mais sa recherche n’est pas notre priorité. Nous voulons d’abord parvenir, en France, à capitaliser sur les PME, comme nous
l’avons fait en Espagne et en Italie. ‘Toutefois, les rumeurs vont bon train quant au futur élu. D’autant que le
rachat de Peoplesoft par Oracle a remis sur le marché quelques profils intéressants. L’option Christophe Letellier, ex-DG France de Peoplesoft, semble définitivement écartée.
José Duarte se refuse à tout commentaire.Un début 2005 prometteur
L’éditeur allemand finit en beauté le premier trimestre 2005 avec une progression de ses ventes de licences dans toutes les régions.
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