Après que fut dévoilée l’organisation de SAP et de ses filiales autour de l’infrastructure commune mySAP Technology, on pensait que l’éditeur en avait fini avec les restructurations. C’était sans compter avec Hasso Plattner, son président-directeur général, qui dirige désormais ce paquebot de vingt-cinq mille employés comme un hors-bord. Au terme d’un exercice 2001 solide (chiffre d’affaires en hausse de 17 % à 7,3 milliards d’euros), l’éditeur allemand constate que le marché du logiciel reste “agité”, l’environnement économique “rude”, et s’attend à une année 2002 “difficile”.
Conférer aux produits une meilleure visibilité
Dans ce contexte, et pour atteindre un objectif annoncé de 15 % de croissance, Hasso Plattner a tranché : il fusionnera les deux filiales récemment créées, SAP Markets et SAP Portals. “Cette décision est une réponse à l’état du marché et une recherche d’efficacité, pas un moyen de réduire des coûts ou des effectifs”, martèle Peter Graf, vice-président de SAP Markets. En réaction à l’effervescence d’alors autour des places de marché, cette filiale était née en mars 2000. Et avec SAP Portals, SAP entrait, en avril 2001, sur le marché en pleine consolidation du portail d’entreprise. Aujourd’hui, selon Peter Graf, les deux problématiques sont de plus en plus liées, les clients cherchant à automatiser l’ensemble leurs modes de collaboration. En créant une seule entité, encore sans nom, et en proposant tous ses produits sous la marque générique mySAP, l’éditeur cherche à leur conférer une meilleure visibilité. Par ailleurs, ce souci de clarification a dicté le besoin de préciser la nature des relations avec Commerce One : les deux éditeurs resteront des partenaires technologiques commerciaux sur MarketSet, le produit de place de marché qu’ils ont codéveloppé.Mais les liens sont désormais publiquement rompus concernant les outils de gestion des achats en ligne. La marque Enterprise Buyer disparaît au profit de mySAP SRM ?” chez SAP Markets, et au profit de Collaborative Procurement ?” chez Commerce One. Les deux partenaires se retrouveront donc, très probablement, en opposition sur ce segment de marché. Une illustration exemplaire du concept de coopétition.
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