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SAP cherche à ‘ progicialiser ‘ l’intégration d’applications

Netweaver sera la plate-forme d’exécution des nouvelles applications composites de l’éditeur.

C’est à une véritable opération de clarification de sa stratégie produits que s’est livré SAP en ce début d’année. Tout d’abord, un concept Enterprise Service Architecture (ESA) vient
traduire la vision de l’éditeur allemand. Ses nouvelles applications résulteront d’un assemblage de services issus des applications déjà déployées en entreprise, qu’elles soient estampillées SAP ou non.Les services web fourniront la technologie d’intégration privilégiée entre les différentes briques. Cependant, l’éditeur d’outre-Rhin souhaite aller plus loin en ‘ progicialisant les processus
d’intégration ‘
, ainsi que l’indique Jean-Michel Franco, directeur marketing solutions de SAP France. L’Allemand a déjà commencé à décrire les processus métier au sein de son offre et à exposer, dans un
référentiel, ses composants sous forme de services.Il s’appuie sur les standards existants, tels BPML (Business Process Modeling Language) pour décrire les processus, ou WSDL pour les services web. Cette approche se matérialise d’ores et déjà dans les xApps (prononcez
Cross Apps), que l’éditeur commence à commercialiser.

xRPM, la première application composite de SAP

Si les grandes fonctions verticales ?” comptabilité, ressources humaines, etc. ?” sont déjà largement automatisées, les xApps explorent de nouveaux domaines, au croisement du fonctionnel et de la supervision. Par
exemple, xRPM, l’un des premiers modules proposés par SAP, supervise et pilote l’ensemble des projets d’infrastructure ou de recherche d’une entreprise.Il s’alimente à la source des progiciels en place pour la gestion des projets ou des ressources humaines, voire la gestion de la connaissance, ou encore celle des comptabilités financière ou analytique. Outre l’accès
implicite et continu à la diversité des sources de données, ces applications doivent offrir les fonctions de collaboration nécessaires à l’exécution de processus métier par nature horizontaux.Accessibles via la technologie de portail de SAP, elles doivent également s’adapter à la variété des logiciels d’infrastructure en place, qu’il s’agisse de logiciels maison ou de développements spécifiques
Abap (le langage de l’éditeur), Java ou .Net. Au passage, elles constituent aussi, pour SAP et ses utilisateurs, le moyen de s’abstraire de choix techniques exclusifs.

Un socle technique rebaptisé Netweaver

Parallèlement à l’annonce d’ESA, SAP a redéfini le socle technique sur lequel s’appuieront ses prochains développements ?” en particulier, les xApps. Netweaver rassemble les briques technologiques de
l’éditeur. On retrouve, bien entendu, son serveur d’applications, son portail, ses outils d’intégration de processus et ceux d’intégration de données. Cette dernière catégorie comprenant un datawarehouse, une base pour
les données non structurées et un référentiel de consolidation des catalogues, baptisé MDM (Master Data Management).Ce module ?” la seule véritable nouveauté produit ?” est annoncé pour le troisième trimestre 2002. Mais la véritable innovation de SAP réside dans la façon de concevoir des applications en cherchant à dissocier
applications et intégrations. On mesurera l’année prochaine l’impact de cette évolution, que Hasso Plattner, PDG de l’éditeur allemand, juge capitale. En attendant, les résultats du quatrième trimestre fiscal sont bons. Et même
meilleurs que prévu.

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Philippe Davy et Olivier Roberget