‘ SAP est un monstre ‘, s’époumonnent ses concurrents. De la même façon qu’il devance désormais l’ex-champion Siebel sur le terrain de la gestion de la relation client,
l’éditeur allemand caracole en tête du marché de la gestion de la chaîne logistique (SCM ou Supply Chain Management).Les éditeurs spécialistes du domaine, tels
i2 et Manugistics, qui ont au début assuré la promotion marketing du concept, enchaînent les pertes et voient leur chiffre d’affaires diminuer. SAP, lui, progresse.
‘ La croissance de 3 % en 2003 est faible par rapport à celle enregistrée en 2001 ou en 2002 ‘, se résigne Si-Mohamed Saïd, responsable marketing SCM, SAP France.L’éditeur réalise désormais 22 % de ses revenus de licences dans le domaine du SCM. Difficile toutefois de comparer directement les résultats de ces trois éditeurs. SAP ne divulgue pas ses revenus de services par secteur et
reconnaît ses revenus de licences sur la base d’informations déclaratives récoltées au moment de la signature du contrat.
L’heure n’est pas aux projets stratégiques
Pour ses résultats SCM, SAP comptabilise ainsi le nombre d’utilisateurs qui vont utiliser les modules de planification APO (Advanced Planner and Optimizer), mais aussi les modules d’exécution, tels
ceux de gestion d’entrepôt. Offre dont ne dispose pas i2.Sous le coup d’un audit de ses comptes, l’éditeur texan a, de son côté, subi une chute dramatique de son chiffre d’affaires, qui s’établit à 495 millions de dollars en 2003, contre 908 millions en
2002. Principalement en cause : les licences de type ‘ contrats ‘ ?” développements qu’il réalise en complément de la solution progicielle générique ?” qui étaient comptabilisées avant livraison effective
des fonctions concernées.Une chose est sûre : morosité économique aidant, les entreprises ont avant tout consolidé leur informatique de gestion, quitte à la doter des extensions d’optimisation de la chaîne logistique proposées par l’éditeur
du PGI, voire de simples outils décisionnels suffisants pour leurs besoins courants. Peu de projets stratégiques, donc.i2 en a pris son parti et l’heure est à la qualification des prospects. ‘ Inutile de se battre contre SAP sur des problématiques simples, reconnaît Miguel Milano, président pour l’Europe du Sud
d’i2, nous préférons ne cibler que les projets complexes, sur lesquels nous pouvons faire valoir notre expertise. ‘
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