La bataille des standards n’aura pas lieu. Texas Instruments et Intersil ont annoncé au Comdex qu’ils allaient réunir dans un même circuit trois technologies de communication sans fil concurrentes, Wi-Fi (802.11b), 802.11a et 802.11g. Certains fabricants ont déjà franchi une première étape vers cette intégration en associant Wi-Fi et 802.11a dans leurs puces. Elles équiperont les portables de Toshiba dès la fin de l’année, et ceux de Dell à partir de l’année prochaine.La prise en charge du 802.11g est plus surprenante. La technologie n’a pas encore reçu l’aval de l’organisme de normalisation IEEE. Une version draft (brouillon) du standard a cependant été adoptée au mois de septembre dernier. “Le standard sera probablement ratifié dans le courant du premier trimestre de l’année prochaine. Ce n’est plus qu’une question de formalités “, estime Bob Venegas, responsable marketing d’Intersil.Chez Texas Instruments, on se montre plus prudent : ” Le standard est suffisamment avancé pour ne pas remettre en question la partie hardware. On conserve cependant la possibilité de faire quelques modifications logicielles pour prendre en compte de petits changements. “ Les deux fabricants prévoient de fournir leurs clients dès le début du premier semestre de l’année prochaine.
Wi-Fi : moins cher mais moins fiable
Pour les industriels, cette combinaison de standards est justifiée. Parti le premier, le standard Wi-Fi est aujourd’hui largement exploité par les entreprises, en particulier outre-Atlantique. L’arrivée des premiers produits 802.11a ?” une norme qui autorise un débit pourtant cinq fois plus rapide en théorie (54 Mbit/s contre 11 Mbit/s) ?” n’a pas ébranlé son succès.“Le Wi-Fi est installé pour un bon moment. C’est la technologie la moins chère à déployer, en raison du faible prix des équipements et de son rayon d’action supérieur. Pour couvrir une zone donnée, une seule borne d’accès 802.11b suffit, alors qu’il faut plusieurs bornes 802.11a “, explique-t-on chez Texas Instruments.De son côté, le 802.11a se révèle indispensable pour son débit supérieur et sa résistance aux interférences. “Le 802.11a exploite la bande de fréquence de 5 GHz, moins encombrée que la bande de 2,4 GHz du Wi-Fi [qui est également celle de Bluetooth, des fours à micro-ondes, des téléphones DECT, des souris et claviers sans fil…, NDLR] “, ajoute Brian Grimm, directeur marketing de l’Alliance Wi-fi, l’organisme chargé de la promotion des standards 802.11.
Pas de solution universelle
Le 802.11g est une évolution naturelle du Wi-Fi. Il exploite la même bande de fréquence, mais procure un débit théorique de 54 Mbit/s grâce à une modulation du signal plus efficace (la même que celle du 802.11a). Gros avantage du 802.11g, sa compatibilité avec le Wi-Fi permet aux entreprises de préserver leurs investissements dans cette dernière technologie.Revers de la médaille, les puces 802.11g sont plus consommatrices dénergie que le Wi-Fi. Difficile dans ces conditions de les intégrer aux appareils mobiles comme les PDA. Un domaine qui reste pour l’instant réservé au Wi-Fi.
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