Et de quatre ! Après avoir envahi le Web, inondé le monde de smartphones, puis de tablettes, voici que Google déboule dans les PC portables, où Android a fait place à Chrome OS, un système d’exploitation ultraléger basé sur GNU/Linux et qui prend la forme du navigateur Chrome amélioré, lequel sert de portail commun au Net et aux applications. Parmi les premiers à tirer, Samsung. Son Serie 5 est un 12 pouces s’appuyant sur une plate-forme Atom. Une première commerciale, mais pas précurseur : le CR-48 fut distribué à un millier d’utilisateurs pendant le programme pilote, initié à la fin de l’année 2010.
La promesse de Chrome OS
Avant de parler matériel, il convient de parler du système d’exploitation (OS) et de ses promesses. Parmi celles-ci, le démarrage du PC en 8 à 10 secondes afin d’être rapidement connecté au Net. De plus Chrome OS est entièrement tourné vers le Web, avec une intégration fine des services de Google (Gmail, Calendar, Picasa, etc.) et tiers – les sites de musique Pandora et de vidéos Netflix disponibles aux Etats-Unis, on attend de voir pour l’Europe – avec une priorité pour le stockage des données en ligne (le cloud).
Des limites, présumées et avérées, de l’OS
Chrome OS n’est pas compatible avec les logiciels Windows et Mac. Tout est ici « apps », des applications à télécharger avec le navigateur. Vous pouvez déjà expérimenter le mode de fonctionnement en vous connectant sur le Chrome Web Store depuis le navigateur Chrome. Point de Photoshop, de Lightroom, de Winzip, d’Office… le parc logiciel est sous le contrôle de l’éditeur américain. Cela peut en refroidir plus d’un.
Ensuite, l’intérêt de la machine risque d’en prendre un coup dans les zones non connectées, et elles sont nombreuses. Gérer le mode hors ligne sera d’ailleurs un élément clé du succès ou de l’échec de ces Chromebook. Google dit y avoir énormément travaillé, en fournissant notamment un explorateur de fichiers. On attend de voir avant de juger.
Une fiche technique très basique
399 euros la version Wi-Fi et 449 euros le modèle Wi-Fi/3G : à la lueur de la fiche technique, classique, on est en droit de s’interroger sur le prix : châssis de 12 pouces (1 280 x 800 points) de 1,3 kg avec processeur Atom double cœur et équipé (comme la majorité des netbooks) d’une webcam, d’un microphone, d’un lecteur de cartes mémoire, de deux ports USB, Wi-Fi, etc.) et d’un clavier spécial Chrome. Le disque dur est un SSD de 16 Go, autant dire qu’une unité de stockage externe est quasi obligatoire.
Un ensemble qui revendique au final 8 heures et 30 minutes d’autonomie, que nous ne manquerons pas de tester. Mais quand on voit qu’Acer propose son Aspire One 722 à 299 euros, un 11,6 pouces AMD Fusion (plus puissant qu’Intel Atom) fonctionnant avec Windows, on se demande si le Samsung Chromebook est une bonne affaire, l’OS est censé être open source, où est passée l’économie d’une licence Windows 7 ?
Différents modes de distribution
Vendu par des canaux normaux en France, Amazon dans un premier temps, le Samsung Serie 5 bénéficie d’un partenariat avec SFR qui offre 1 Go de données 3G à utiliser dans les deux mois d’achat. Reste à voir si l’opérateur sera aussi distributeur… Quand aux Etats-Unis, le Chromebook est proposé en location de la machine, 28 dollars par mois, 20 dollars/mois pour les étudiants. Pas d’informations sur une offre similaire en France.
Disponible dès le 15 juin, le Samsung Chromebook Serie 5 devra affronter le modèle d’Acer, moins cher, plus léger et aussi bien équipé. La bataille sera rude…
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