Samsung avait déjà livré de nombreux détails sur ses nouvelles montres Gear S2 en début de semaine. Ici à Berlin, le fabricant en a donné davantage, notamment sur les applications disponibles et le fonctionnement général de Tizen. En effet, point d’Android Wear ici, mais Tizen OS, un système maison déjà intégré à certains smartphones et quelques montres de la marque.
Deux modèles, un troisième en approche
La nouvelle montre de Samsung se décline en deux versions : la Gear S2 Classic et la Gear S2, tout simplement, que le fabricant aurait pu aussi baptiser « Sport ».
Cette dernière se distingue en effet par des lignes plus sportives et une offre en bracelets essentiellement composés de plastique. Le modèle Classic, à l’inverse, est surmonté d’une lunette crantée (le pourtour du cadran) qui rappelle forcément les montres traditionnelles. Le modèle Classic peut d’ailleurs être assorti à n’importe quel bracelet via son système d’attache universel. La fixation de la Gear S2, elle, est en revanche propriétaire.
De l’innovation dans l’ergonomie
Les deux modèles sont pourvus d’une lunette qu’il est possible d’actionner dans un sens ou dans l’autre. Depuis l’écran d’accueil, une rotation vers la droite permet de faire défiler les applications et les fonctions les plus courantes : les notifications, les prochains évènements de la journée, les derniers messages, l’activité physique, etc.
L’utilisateur peut ajouter d’autres informations auxquelles il souhaite accéder rapidement. Cette fameuse lunette permet aussi de faire défiler l’ensemble des applications installées dans la montre. Un tapotement sur l’icône via l’écran tactile suffit ensuite à les lancer.
Nous avons pu manipuler les Gear S2, et l’utilisation de cette lunette est finalement très intuitive. Davantage, même, que peut l’être la couronne latérale d’Apple. La lunette des Gear S2 est ainsi bien plus accessible. Deux boutons sont situés sur le flanc droit de la montre : le premier permet de revenir à l’écran d’accueil à tout moment et le second sert à revenir en arrière.
Des fonctions assez classiques
Les Gear S2 fonctionne sous Tizen, mais Samsung a rapatrié dans son système la plupart des fonctions d’Android Wear, voire même d’iOS (pour Apple Watch). Il est ainsi possible de consulter les SMS et les e-mails directement sur le cadran de la montre, de recevoir des notifications d’applis, de dicter du texte par reconnaissance vocale, d’initier un appel téléphonique, ou même d’envoyer des smileys à ses contacts. Evidemment, il est également possible de modifier à loisir le cadran de la montre via de nombreuses watch faces personnalisables.
Il est plus facile de lister les fonctions qu’elle ne prend pas en charge. Dénuée de haut-parleur, elle ne peut pas être utilisée pour tenir une conversation téléphonique par exemple. Et globalement, l’offre en applications tierces reste moins riche que celle de Google et Apple, ce qui de fait réduit les possibilités. Parmi les éditeurs connus : Twitter, eBay, FidMe, le Wall Street Journal, ESPN… On remarque tout de même l’absence remarquée de Facebook et globalement de noms français.
Mais les Gear S2 intègrent une puce NFC, ce qui leur ouvre les portes du paiement sans contact, et de la gestion au poignet des cartes de fidélité. Samsung Pay est évidemment de la partie, tout comme FidMe.
Des montres pour le sport, mais sans GPS
Bien que Samsung mette l’accent sur le volet sportif, les adeptes de l’activité physique devraient montrer quelques signes de frustration. Seule l’application Nike + Running sera disponible au lancement, au côté bien sûr de S Health, la suite de Samsung. Ces deux applis permettent de suivre le nombre de pas, les distances parcourues, et peuvent exploiter le capteur de fréquence cardiaque présent au dos de la montre. Mais les habitués de RunKeeper ou Endomondo ne retrouveront pas leur appli favorite. On regrette également l’absence de puce GPS qui aurait permis à la montre d’être utilisée sans smartphone lors des séances de running. On pourra toutefois l’utiliser comme baladeur audio après y avoir transféré des morceaux (4 Go de stockage), et l’avoir connectée à un casque Bluetooth.
Les montres intègrent également une puce Wi-Fi qui leur permet de se synchroniser de façon indépendante lorsqu’elles sont à portée d’un point d’accès connu.
Le meilleur compromis ?
Les Gear S2 embarquent un processeur double coeur à 1 GHz avec 512 Mo de mémoire vive. Lors de notre prise en main rapide, nous les avons trouvées particulièrement réactives, même après avoir lancé plusieurs applications. Il semble que Samsung ait sérieusement mis l’accent sur l’optimisation. Espérons que le coréen ait fait de même concernant l’autonomie, qui serait selon lui de 2 à 3 jours. Ce serait un exploit au regard de la capacité modeste de la batterie (250 mAh).
L’écran est un modèle AMOLED de 1,2 pouce, plus petit que celui de la Moto 360 (1,5 pouce), mais bien meilleur en termes de luminosité et de contraste. Un atout pour un objet censé rester lisible partout, y compris en plein soleil.
Les Gear S2 adoptent des dimensions qui pourrait bien constituer le meilleur compromis actuel : entre 40 et 42 mm de largeur pour 11 mm d’épaisseur. Résultat, elles restent assez discrètes à la fois sur des poignets masculins et féminins. Et la résolution de la montre reste élevée, ce qui rend les caractères bien lisibles sur le petit écran.
Globalement, les Gear S2 sont une très bonne surprise, et marquent le retour de Samsung au premier plan sur un marché des montres connectées trusté par Apple et Motorola. Seulement, ce dernier est désormais ouvert aux utilisateurs d’iPhone, ce qui n’est pas le cas de Tizen. Et une interrogation demeure : les prix. Samsung n’a rien révélé à ce sujet. Nous savons seulement que ces montres seront disponibles en octobre en France. Une version 3G est également dans les tiroirs, mais elle sera détaillée et commercialisée dans un second temps.
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