Les spéculations et rumeurs avaient raison : si le Galaxy S7 de Samsung fait de belles photos, c’est notamment grâce à… Sony. Ce sont les équipes de Chipworks, coutumiers de ce genre d’analyse, qui ont dévoilé l’information relayée par le blog spécialisé Image Sensors World. Les bidouilleurs professionnels de Chipworks ont extrait les différents composants des premiers modèles disponibles, dont le module caméra, un Sony IMX260. Un capteur qui a, comme originalité, d’être 30% moins riche en pixels que celui de la précédente génération – 12 Mpix au lieu de 16 Mpix pour le Galaxy S6 – mais devrait théoriquement être bien plus rapide à faire le point et plus sensible en basses lumières.
Sa structure est un peu différents des capteurs traditionnels puisque chaque photosite – les “pixels” – est en fait coupé en deux entités, l’une qui capture la lumière et l’autre qui participe à la mise au point. Selon Chipworks, cette complexité d’analyse du signal implique que le module caméra soit accompagné de puces de traitement du signal supplémentaires (voir photo ci-dessus).
Si vous vous intéressez un peu aux capteurs d’image des smartphones, la présence d’un composant Sony dans un terminal haut de gamme est loin d’être une surprise pour vous. Et pour cause : Apple fait appel au japonais depuis l’iPhone 4S pour équiper ses différents téléphones. Et le reste de l’industrie fait de même pour une raison simple : Sony est devenu le roi des capteurs.
Sony Electronics, grand champion des capteurs
Quand on parle de Sony, on parle ici de Sony Electronics, une entité à part chez l’électronicien japonais puisqu’elle ne développe que des composants et non des produits finis. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les divisions de Sony ne sont pas nécessairement favorisées : ce capteur très innovant n’a été produit que pour Samsung. On pourrait citer d’autres exemples similaires, comme le fait que le premier capteur CMOS plein format doté d’une résolution (à l’époque) record de 36 Mpix avait d’abord été utilisé par Nikon dans son D800 quand les appareils de Sony plafonnaient à 24 Mpix.
Les capteurs Samsung par encore au point ?
Si la présence d’un capteur Sony n’est pas une surprise en soi, c’est tout de même la preuve que la technologie BRITECELL de Samsung, dont nous vous parlions en fin d’année dernière, n’est pas encore au point. Espérons que ce n’est qu’un problème de maturité et que la division capteurs de Samsung ne subira pas le même sort que la division photo de la marque, dont la mort définitive devrait être annoncée cette année.
Seule consolation pour l’honneur des ingénieurs coréens en charge du développement des capteurs : le module 5 Mpix en façade est bien signé Samsung. Et puis n’oublions pas le traitement logiciel, lui aussi très important, tant pour la qualité d’image – et l’interprétation des couleurs – que pour la vitesse d’autofocus. Il ne nous reste plus qu’à attendre notre test photo du Galaxy S7 pour savoir si Samsung garde sa place dans le top des meilleurs photophones du marché. Et si c’est le cas, ce sera (notamment) grâce à Sony !
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