C’était le plus gros spectacle du dernier salon MWC de Barcelone, l’arrivée en fanfare des nouveaux fleurons de la gamme de smartphones de Samsung, les Galaxy S6 et S6 Edge. Cette fois c’est promis, le fabricant coréen est reparti de zéro pour repenser totalement ses appareils haut de gamme, avec des matériaux nobles et un design inédit. Nous avons mis la main sur les deux modèles en exclusivité. Voici nos premiers tests.
Design : faut-il choisir le S6 ou le S6 Edge ?
Ce sera forcément une question de préférence personnelle, et de portefeuille… Au labo, nous avons fait notre choix : ce sera le Galaxy S6 classique. La version S6 Edge est très séduisante esthétiquement, et agréable à prendre en main (un peu plus léger et moins large que le S6). Cependant, en pratique, son écran recourbé donne l’impression d’être plus étroit que celui du S6, et dans les films, les deux côtés recourbés peuvent altérer un peu la vision de l’image. Sans compter les reflets qui s’accrochent souvent sur ces deux zones recourbées. Du coup, sachant que le S6 Edge coûte 150 euros de plus que le S6, et qu’il n’offre que très peu de fonctionnalités supplémentaires grâce à son écran recourbé, le S6 nous semble être un choix plus raisonnable.
Enfin, on ne peut que déplorer le fait que le capteur photo ressorte encore nettement de la coque arrière des deux appareils. Une protubérance qui casse avec leur design pourtant très réussi.
Leurs écrans ? Excellents
L’écran AMOLED des deux Galaxy S6 et S6 Edge est une petite merveille. Ses performances s’améliorent encore. Il est plus lumineux jusqu’à 626 cd/m², avec un contraste parfait et un gamma pile à 2,2… Et ses couleurs sont mieux gérées. Les options de réglage de l’écran ont été simplifiées. Le mode Photo AMOLED couvre la quasi-totalité de l’espace de couleur Adobe RGB, le mode basique se cale parfaitement sur l’espace sRGB classique, avec une excellente fidélité de rendu dans les deux cas (DeltaE moyen inférieur à 3). Un vrai plaisir pour les yeux, même si notre sonde a détecté une légère dominante de vert dans les nuances de gris. Enfin, si les angles de vision sont les meilleurs du marché, les gris ont tendance à tirer vers le bleu lorsqu’ils sont regardés de côté.
Notons tout de même que les écrans AMOLED de Samsung, depuis celui du S5, affichent une luminosité qui n’est pas constante. Elle se fait par pulsation et scintille donc, à 240 Hz selon nos mesures. Ceci est aujourd’hui considéré comme une imperfection pour le rétroéclairage des moniteurs PC, qui a tendance à fatiguer les yeux sensibles après quelques heures d’utilisation. En contrepartie, ce système par pulsation permet de réduire la consommation d’énergie de l’écran.
Très bon et rapide en photo
L’appareil photo du Galaxy S6 est très rapide, et c’est un vrai plaisir. Il se lance en un clin d’œil, met au point et déclenche au quart de tour. Un réel plaisir, même s’il faut préciser que l’iPhone 6 Plus reste tout aussi rapide dans tous ces domaines (lancement, mise au point et déclenchement). Côté qualité d’image, on retrouve les teintes très chaudes typiques de Samsung, alors que l’iPhone 6 garde des teintes plus réalistes. Mais côté détails, c’est excellent, notamment en macro. La vidéo est du même acabit. Un comparatif très complet réalisé par notre spécialiste photo sera publié très prochainement avec les meilleurs smartphones du moments.
Grosses performances, ralentissements en 3D
Impossible d’installer le moindre logiciel de test sur nos modèles, qui refusaient tout « benchmark ». Au MWC, nous avions pu constater des résultats records à Antutu. Seul le test 3D poussé Epic Citadel (moteur Unreal Engine) a pu s’installer. Il a montré que les Galaxy S6 sont sujets au « throttling » (ralentissement du processeur éviter le coup de chaud) : après avoir affiché un bon taux de 53 images par seconde au premier tour de test, les deux appareils ont chuté à seulement 32 ips au bout d’une quinzaine de minutes de test 3D. C’est un peu frustrant. GTA Vice City tournait cependant à merveille, sans ralentissement, et la coque des deux appareils est restée sous les 40°C à tout moment.
En pratique, l’appareil est très rapide. Les temps d’ouverture des applications sont très courts, grâce à la mémoire interne très rapide de l’appareil. Cependant, malgré son allègement par Samsung, la surcouche TouchWiz nous a encore parue un peu molle en termes de réactivité, notamment par rapport à la surcouche Sense de HTC.
Une autonomie dans le haut du panier
Les deux appareils ont tenu plus de 8 heures dans notre nouveau test d’autonomie très sévère. Ils se situent donc parmi les meilleurs du marché dans leur catégorie, avec les Xperia Z3 de Sony. Nous n’avons toutefois pas eu le temps de faire le test d’autonomie en communication vocale (écran éteint) pour avoir une idée complète de l’autonomie des Galaxy S6. Le modem des Galaxy S6 n’étant pas intégré dans leur processeur, il se pourrait que leur autonomie en conversation soit décevante.
Enfin un capteur d’empreinte aussi bon que celui de l’iPhone
Dernier détail vraiment plaisant : le capteur d’empreintes digitales est, cette fois, très performant. Aussi fiable et rapide que celui de l’iPhone, selon nos essais. Il est désormais inutile de glisser le pouce sur le bouton « Home » de l’appareil, le poser suffit simplement à effectuer une reconnaissance en moins d’une seconde et presque sans aucun loupé.
Bref, les Galaxy S6 et S6 Edge de Samsung sont effectivement les meilleurs smarpthones jamais lancés par Samsung. À la fois séduisants et très efficaces, ils ne manqueront pas de créer l’envie chez les passionnés, malgré un défaut regrettable : leur tendance à ralentir dans les jeux en 3D intensifs. Notez aussi que nous vous conseillons de rester raisonnables en optant pour le S6 classique, déjà bien assez cher !
Nous publierons très prochainement les tests complets des deux appareils.
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