Il permet à des clients Windows NT d’accéder à des systèmes Unix, et se substitue à un serveur Windows NT ou 2000 pour échanger des fichiers, des fax et des imprimantes sur un réseau hétérogène… Son nom ? Samba. Ce serveur de partage de fichiers utilise le protocole SMB (Server message block), qui autorise les clients Windows à se servir d’un serveur Linux aussi simplement que d’un serveur Windows. Samba est, avec Apache, l’une des applications serveur les plus utilisées sous Linux.Cette nouvelle version 2.2.2 propose un programme Daemon Winbind, qui permet d’obtenir les données systèmes en mettant en ?”uvre NSS (Name service switch), d’atteindre un contrôleur de domaine et de s’en servir pour l’énumération des groupes et des utilisateurs. Il est ainsi possible de se servir d’un serveur Samba sans aucun utilisateur ou groupe local déclaré. De même, les utilisateurs n’ont besoin de s’authentifier qu’une seule fois, par un procédé de type SSO (Single sign-on).Les développeurs avertissent, toutefois, que des fuites mémoires existent encore dans ces nouveaux modules, et que ceux-ci ne fonctionnent pas si Samba est utilisé en tant que contrôleur principal de domaine. La prudence s’impose donc. Au chapitre de la robustesse, la version 2.2.2 corrige les graves pertes de mémoire qui, au moins sur Solaris 7, entachaient la version 2.2.1a. Parmi les nouveautés, on peut citer la gestion des ACL (Access control lists) sur le système Unix de True64, l’introduction des bases SAM (propres aux serveurs NT) où sont stockés les mots de passe, et, bien sûr, la disparition de nombreuses erreurs. Comme toute nouvelle version de Samba, cette dernière accepte de nouveaux paramètres (pour SSL, Winbind ou LDAP) pour une configuration affinée du serveur.
Encore un effort à fournir sur le paramétrage
Pour tester cette distribution, nous avons fait appel à un serveur biprocesseur sous Linux Red Hat 7.2 et à deux clients (l’un, sous Windows 2000 ; et l’autre, sous la version finale de Windows XP), afin de vérifier sa compatibilité avec cet environnement logiciel. Nous avons installé Samba en créant un package RPM à partir du code source. Un script Unix réalise automatiquement cette opération pour les principales versions de Linux ainsi que pour SGI et Solaris. Cette méthode gère correctement l’installation en tant que module standard du système d’exploitation.Comme toujours avec Samba, la partie délicate réside dans le démarrage initial et la configuration. La création du fichier smb.conf, qui décrit les partages, les droits et autres configurations du serveur de fichiers, est à surveiller. Quant à l’outil Swat, opérationnel à partir d’un navigateur, il est parfait pour effectuer la maintenance, mais il ne règle pas tous les détails du démarrage initial qui doit se faire à partir de fichiers scripts.Avec l’aide de la documentation en ligne, il nous a fallu quand même près de quatre heures pour comprendre notre erreur dans la liaison entre Samba et le système d’exploitation XP configuré sans mot de passe. En en ajoutant un et en configurant Samba avec les options du Service Pack 2, de Windows 2000, nous avons fini par accéder aux fichiers depuis XP. Si la compatibilité et les performances sont bien au rendez-vous, on aimerait toutefois un peu plus de simplicité pour l’installation et la configuration.
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