Trouver, identifier et utiliser. Ces trois actions sont au c?”ur de l’architecture de communication Salutation, dont l’ambition affichée est de “générer un réseau autoconfigurable”. Il s’agit donc, encore une fois, de mettre à disposition de n’importe quel client l’ensemble des ressources offertes par le réseau. Le consortium Salutation. org a développé une solution logicielle comparable aux très médiatisés Universal Plug and Play de Microsoft et Jini de Sun. Mais cette fois, le consortium est composé de plus de trente acteurs majeurs de l’industrie parmi lesquels on trouve Adobe, AOL, Brother, Canon, Cisco, Epson, Fuji, Hitachi, HP, IBM, Sun, Toshiba ou encore Xerox. Différence notable, selon ses concepteurs, Salutation, dont la version 2. 0 vient d’être annoncée, fonctionne. Il est déjà implémenté au sein de nombreuses machines : fax, photocopieurs et imprimantes, principalement. Ainsi, Lotus vient d’annoncer un module d’extension pour Lotus Notes. Baptisé NuOffice. Ce module permet d’imprimer, de faxer ou encore de faire de la reconnaissance de caractères à distance, sans configuration matérielle.
Salutation évite la recherche des pilotes
Mais on trouve aussi Salutation dans quelques PBX, en attendant les téléphones mobiles, les ordinateurs de poche et, bien sûr, les PC. À l’image de Jini ou de Universal Plug and Play, Salutation donne la possibilité à un terminal de repérer et d’utiliser en réseau les capacités d’un périphérique distant, sans se soucier des types de connexions et autres pilotes. Le tout, en affichant une totale indépendance vis-à-vis des processeurs, systèmes d’exploitation et types de protocoles de communication employés. Fondé sur le protocole Remote Procedure Call (RPC) de Sun, la clef de voûte de Salutation est le Salutation Manager (SLM), un jeu d’instructions qui joue le rôle de courtier entre les applications, les périphériques et les services.
Dans la terminologie Salutation, ces trois composants sont regroupés sous le terme de Networked Entity et chacun est représenté par une Functional Unity (FU). Ce rôle de courtage permet ainsi à Salutation de faire communiquer chaque élément présent sur le réseau en établissant une connexion point à point. Lors de l’établissement de la communication, le SLM repère et définit les services qu’une unité fonctionnelle est en mesure de fournir. Par exemple, dans le cas d’une imprimante, ces attributs servent à déterminer les possibilités d’impression recto verso, les formats de pages disponibles ou encore la présence d’une trieuse. Autre pan de l’architecture Salutation, le SLM fournit une interface de transport autonome, le SLM-TI (Salutation Manager Transport Interface). Pour communiquer, on trouve donc un SLM sur chaque client (Functional Unity) et un sur les entités réseaux.
Concrètement, quand un client veut utiliser un service présent sur le réseau, le SLM établit un tunnel virtuel entre le client et le service. Il crée une ” session de service “. Toutefois, pour que cela puisse fonctionner, le protocole SLM nécessite une couche de transport sous-jacente qui gère les communications bidirectionnelles, en mode Broadcast (n vers n). Toutefois, avant d’établir la connexion avec le périphérique approprié, Salutation met en place une procédure en trois étapes. Dans un premier temps, toujours dans le cas de la recherche d’une imprimante, le SLM du poste client envoie une requête sur tout le réseau pour localiser la machine la plus proche correspondant au type de travail qu’il souhaite effectuer. Il s’assure ensuite de la disponibilité du service avant d’établir la session proprement dite. La localisation est rendue possible grâce à quelques lignes de code implémentées dans chaque FU, qui décline à la fois l’identité (référence du périphérique), son moyen de connexion (IP, IPX, IrDA) et son adresse. Ces informations, encapsulées dans l’en-tête du message, permettent l’établissement de la connexion et l’ouverture de la session de service.
L’annuaire est mis à jour automatiquement
Les informations sur les services disponibles sur le réseau sont stockées dans un annuaire constamment actualisé. Cet annuaire est autonome et peut être situé n’importe où. Enfin, Salutation inclut un service indépendant, le Doc Storage. En ayant recours à ce serveur de logiciels, un poste client peut, par exemple, récupérer un pilote pour une imprimante destinée à fonctionner avec un système d’exploitation spécifique, l’installer et l’utiliser. L’opération terminée, le pilote peut être désinstallé pour ne pas encombrer inutilement l’espace mémoire. Chaque terminal peut ainsi faire appel à un périphérique, indépendamment de ses propres ressources.Si Salutation n’est sans doute pas encore le système universel de gestion de services idéal, sa large adoption par les constructeurs de périphériques bureautiques laisse penser qu’on pourrait le voir rapidement apparaître en entreprise. Ce serait alors la fin du fastidieux travail d’administration des ressources sur le réseau, et aussi de la recherche, trop complexe, de ces mêmes ressources par les utilisateurs.
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