L’e-business a beau faire la part belle à la communication virtuelle, Oracle n’en a pas moins consacré, en février dernier, deux manifestations AppsWorld, l’une à Paris, l’autre à la Nouvelle-Orléans, à sa stratégie progicielle et e-business. L’édition parisienne, première du genre, fut l’occasion pour l’éditeur d’asseoir sa stratégie en matière de portails Web et d’hébergement de services applicatifs.Anciennement estampillée Oracle Application, la suite ERP d’Oracle, Oracle eBusiness Suite, se décline sur le modèle des services hébergés en ligne. Les solutions CRM d’Oracle ont ainsi été complétées du service en ligne Support.Oracle.com, accessible par abonnement mensuel. Il permet à toute entreprise de créer ses propres applications Web : tracking, résolution des problèmes et requêtes remontés par les clients. Il vient enrichir un déjà copieux portefeuille de services en ligne qui comporte notamment e-Travel (gestion des déplacements), Netledger (applications de gestion pour petites entreprises) et OracleMobile (distribution d’informations en temps réel pour postes mobiles).
Cibler les TPE et les PME
L’offre CRM en ligne d’Oracle prend donc consistance, puisque Support.Oracle.com complète un service de gestion des forces de ventes, Sales.Oracle.com. Introduit à l’été 2000, ce dernier service serait déjà exploité par dix mille entreprises.L’édition américaine de AppsWorld a aussi été l’occasion pour Oracle d’ébaucher une stratégie en matière d’hébergement de portails d’entreprise. En annonçant les services Portal.Oracle.com, en quelque sorte une réponse à la stratégie mySAP.com, son grand concurrent, Oracle tente d’attirer les TPE et les PME, peu enclines à se lancer dans des développements Internet lourds. Ces services de portails personnalisés s’appuient sur un mécanisme d’authentification unique de type Single Sign-on. À l’avenir, ils feront office de point d’accès unique et personnalisable à l’ensemble des services applicatifs en ligne proposés par l’éditeur.Le salon américain a permis à l’éditeur de recentrer son discours sur les bonnes pratiques d’implémentation de solutions progicielles. Éviter les développements spécifiques, adapter les processus métiers aux solutions Oracle fut le leitmotiv défendu par son président, Larry Ellison.
Les limites de la standardisation
Ce faisant, Oracle rejoint une opinion largement partagée par les éditeurs d’ERP, rompant avec ses anciennes conceptions en matière d’intégration de progiciels d’entreprise. C’est l’avis du cabinet d’analyses AMR Research, qui considère aussi qu’une telle vision du “tout-intégré et du tout-standardisé”, appliquée à l’e-business, a ses limites. Elle peut, certes, convenir à une entreprise de taille moyenne. Il n’est pas sûr qu’elle doive être appliquée à la lettre, si l’on cherche à informatiser des processus métiers très spécifiques ou à implémenter des systèmes e-business stratégiques.
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