Porte de Versailles, des classes entières s’engouffrent dans les halls du Salon du livre, qui se tient à Paris du 16 au 21 mars, pour découvrir les nouveautés de cette année. 230 000 visiteurs, dont 30 000 professionnels, sont attendus.Outre les traditionnels stands des maisons d’édition, on découvre un espace important dédié au multimédia. Sur les stands de Nathan ou de Playstation, les enfants prennent d’assaut les iMac mis à leur disposition : ils jouent à Astérix, au Livre de la Jungle et réparent virtuellement des circuits électriques.Face aux livres électroniques qu’on peut enfin manipuler à satiété, les jeunes et les adultes ont cependant la même attitude : c’est joli, mais est-ce vraiment utile ?
L’e-book survivra-t-il ?
” Pour les gros lecteurs, c’est l’outil idéal “, répond un industriel du secteur. Soit. Mais débourser 5 700 francs pour un support dédié au livre électronique ?” comme le Cybook, de Cytale ?” reste prohibitif, même pour un ” gros lecteur “.En effet, le Cybook est destiné à un usage unique : la lecture. Impossible de l’utiliser pour jouer ou pour écrire. Sa capacité de stockage est également réduite : 30 livres de 500 pages. Ainsi, lorsque l’on a fait le plein, il faut ” ranger ” ses livres électroniques dans une bibliothèque virtuelle, sur Internet. Mais les ouvrages achetés pour des livres électroniques sont au format open e-book. Impossible donc de les lire avec un PC.Si le support de lecture casse, qu’advient-il ? ” Les e-book ne sont pas fait pour casser “, répond-on sur le stand du constructeur.
Le livre en téléchargement encore trop cher
Dans ces conditions, mieux vaut peut-être se tourner vers le téléchargement direct de livres numérisés sur PC ou PDA. C’est ce que proposent des sociétés comme e-Pocket, 00h00, Publibook, ou encore Olympio. Les catalogues de ces librairies nouvelle génération font cependant encore piètre figure : 97 titres pour e-pocket par exemple.Si les catalogues en ligne sont voués à s’enrichir très vite, le livre en téléchargement connaît toujours un problème : son prix. Un livre en ligne coûte en effet aussi cher qu’un livre traditionnel. “Tous les jours, on reçoit des mails d’internautes qui trouvent les prix trop élevés “, raconte David Allouch, directeur général de Mobipocket.Ce constat fait sur le terrain s’est confirmé, le 16 mars, au premier sommet européen sur l’e-book : “Aux Etats-Unis, des études ont montré que les gens étaient prêts à payer un livre numérique la moitié de son prix papier “, expliquait Jean-Pierre Arbon, vice-président Europe de Gemstar et fondateur de 00h00.Albin Michel envisage d’ailleurs de commercialiser des livres en ligne à un prix inférieur de plus de 70 % à celui du papier. En cassant ainsi les prix, Internet pourrait prendre le dessus sur le papier et le concurrencer sérieusement.
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