Reconnaissance vocale, communication par radiofréquences, liaisons infrarouges, détecteurs de lumière et de son, capteurs de pression et d’inclinaison… Les industriels du jouets ne reculent devant rien pour donner un peu de vie à leurs dernières créations. Le salon professionnel Univers d’enfants, qui se déroule du 20 au 24 janvier au parc d’exposition Paris le Bourget, est une nouvelle fois l’occasion de le constater.Mais désormais, l’électronique est au service de l’émotion. Terminé les cyberanimaux froids et incapables de capter l’affection des enfants. “La mode des animaux en métal est passée. Aujourd’hui, ils ont quasiment disparu du salon alors qu’on avait assisté à un raz de marée l’année dernière “, confie l’un des habitués du salon.
La reconnaissance vocale omniprésente
On assiste donc à un retour en force des jouets traditionnels, plus ” humains ” : peluches et bébés sont bourrés d’électronique afin de développer leur interactivité. ” Notre dernière poupée ne se contente pas de réagir à la voix, elle perçoit aussi les intonations. Par exemple, le bébé réagit différemment aux chuchotements et aux cris “, explique Karen Azoulay, directrice générale de la communication chez Lansay.Même tendance chez Berchet. Théo, le dernier-né de la marque, réagit en fonction de son environnement comme un vrai bébé : sensible aux variations de lumière, il s’endort dans l’obscurité mais se réveille brutalement au moindre son.Chez Tomy, l’interactivité prend la forme d’une peluche, conteur d’histoires. Yano, c’est son nom, invite régulièrement l’enfant à modifier le cours de l’histoire (sur le principe des livres dont vous êtes le héros), en répondant aux questions grâce à une télécommande à infrarouge.Là encore, le jouet doit susciter l’émotion : le visage en latex de Yano exprime tour à tour la joie ou la tristesse en fonction du récit. Les paupières, la tête et les bras s’animent pour donner vie à la peluche.
De nouveaux jouets communicants
” L’interactivité concerne aussi la communication entre les jouets, explique Karen Azoulay. Nos gammes de peluches et notre nouvelle famille de robots interactifs Robix se reconnaissent et réagissent différemment en fonction des jouets présents. “Lego explore aussi cette voie. Le fabricant s’apprête à commercialiser des voitures télécommandées capables d’échanger des informations par liaison infrarouge. Au jeu du gendarme et du voleur, les véhicules échangent leur rôle après chaque collision, ce qui permet de désigner un vainqueur à la fin de la partie. Les SpyBotics sont aussi programmables par le biais d’une connexion à un PC (port série). On peut ainsi leur confier des missions d'” espionnage ” en définissant à l’avance leur parcours.
L’ordinateur junior cède la place aux organiseurs
Si les ordinateurs pour enfants ne font plus recette, les organiseurs se multiplient. Spécialiste du genre, Lexibook décline tout une gamme de produits inspirés des Palm, et offrant des fonctions avancées d’agenda, de répertoire… Le dernier-né de la marque, Touchman NRJ, fait même office de radio grâce à un tuner intégré.Les fabricants misent aussi sur le mariage du PC et des jouets. Associés à un logiciel, les surclaviers de Smoby et de Lexibook jouent le rôle d’interface entre l’enfant et l’ordinateur. Il s’agit par exemple d’un instrument de musique, d’un jouet rassemblant tous les ustensiles d’une nursery, qui vient se placer sur le clavier du micro et que l’enfant actionne pour agir dans le jeu.Dans le genre, le produit le plus sophistiqué prend la forme d’une peluche communicante dotée d’une fonction de reconnaissance vocale (Cybernax de Berchet). L’enfant écoute la peluche et il intervient dans le jeu en s’adressant directement à elle. Une bonne manière de remplacer la souris et le clavier.
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