Après Bertelsmann, c’est l’Européenne de Salons qui s’y colle. Le Salon des jeux vidéo (admirez, au passage, l’effort concernant la créativité du nom) se tiendra sur 12 000 m2 de surface, du 30 octobre au 3 novembre
2002, au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris. Il vise, je cite le communiqué de presse, à“réunir tous les grands professionnels de cette industrie, dans le cadre d’un salon ouvert à un large public “.
Et, justement, l’Européenne de Salons attend 50 000 visiteurs, qui paieront chacun un droit d’entrée de 10 euros. Voilà pour les faits.Sur le papier, ça sonne plutôt bien. Bis repetita placent ? Pas toujours… Les plus jeunes d’entre vous n’ont peut-être pas connu le Super Games Show, ni même le Multimedia Games Show. Deux salons des
années 90 consacrés au jeu et ouverts au public. Deux superflops, en fait, qui n’auront pas duré plus que le temps d’une ou deux éditions.La raison ? Certainement pas le manque d’affluence, bien au contraire : ces deux salons attiraient du monde. En fait, ce sont les exposants qui les ont boudés, à cause de la sécurité. C’est, en effet, tout le problème des salons ouverts
au public. Même lorsqu’il s’agit d’un salon du BTP, de l’automobile ou du bricolage, toutes les mesures de sécurité possibles et imaginables ne suffisent pas à empêcher le vandalisme gratuit ni, surtout, le vol. Alors, imaginez pour des jeux vidéo :
rien de plus facile pour le visiteur indélicat que de glisser un CD-ROM, une cartouche ou une carte-mémoire dans sa poche. Un éditeur m’a même avoué avoir carrément vu disparaître des consoles de jeu !Avec de tels souvenirs en tête, je comprends que les exposants potentiels de ce nouveau salon manifestent un peu de frilosité. Pourtant, l’idée les intéresse. Le salon ouvert au public présente l’intérêt de toucher directement son
” c?”ur de cible “. Ce qui n’est pas le cas des autres salons auxquels ils participent (l’E3 à Los Angeles et l’ECTS à Londres), lesquels sont réservés aux professionnels.Ils iront donc. A reculons, peut-être, mais ils iront. L’Européenne de Salons a tout intérêt à mettre le paquet sur la sécurité. Espérons qu’elle en est consciente. Dans le cas contraire, le Salon des jeux vidéo pourrait bien ne
connaître, lui aussi, quune seule édition. Avouez que ce serait dommage.* Chef de la rubrique Jeux à Micro HebdoProchaine chronique mercredi 13 janvier
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