Après l’ère du technicien, voici venue celle du gestionnaire. Pour sa troisième édition, le salon de la Sécurité informatique (Infosecurity pour les Anglo-Saxons) nous dévoile ainsi une évolution très nette du marché de la sécurité : il ne s’agit plus de faire la course à la technologie, mais bien de gérer l’existant de manière efficace.” On sent bien que nous sommes dans une phase où les RSSI [responsables de la sécurité des systèmes d’informations, NDLR] tentent de convaincre leur direction que la sécurité ne s’arrête pas au firewall “, explique Caroline Moulin, commissaire général du salon.Et, pour convaincre une direction générale souvent hermétique à la technique, rien de mieux que d’aborder le problème sous l’angle de la rationalisation et de ses bénéfices associés (tout y passe, d’une meilleure sécurité à un gain de productivité, en passant par un hypothétique retour sur investissement si le RSSI est aussi un bon vendeur…).
Des logiciels pour administrer les systèmes de sécurité
La tendance, déjà très marquée au cours de l’année écoulée, se cristallise de fait aujourd’hui dans les allées d’Infosecurity 2002.ISS y dévoile par exemple la seconde version de son Site Protector, capable d’administrer tous les produits de sa gamme, et Symantec fait de même avec sa console SESA. C’est un projet ambitieux destiné, à terme, à gérer non seulement tous les produits de l’éditeur, mais aussi ceux des concurrents, tels les antivirus de l’éternel rival, McAfee, les coupe-feu FW-1, de Checkpoint, ou les scanners de vulnérabilité d’ISS.Computer Associates n’est pas en reste et dévoile eTrust Web Access Control. Il s’agit d’une solution de Single Sign On capable de prendre en charge très simplement l’autorisation des utilisateurs à l’aide d’un mot de passe unique, aussi bien à travers les applications propriétaires sur le LAN que dans un environnement web (Intranet ou Internet).Pour sa première participation à ce rendez-vous, l’éditeur ASG présente quand à lui ASG-Entact ID. L’outil assure la gestion des droits des utilisateurs en environnement hétérogène, dans la lignée de Control SA, de BMC ; et il est donc tout à fait dans l’air du temps.Enfin, Pentasafe, avec son offre bicéphale de gestion de la sécurité et des politiques de sécurité, résume à lui seul la grande tendance du salon.
Atout du salon : des visiteurs très qualifiés
A arpenter les allées de l’exposition cette année, on constate que cette édition 2002 renoue avec ce qui a fait le succès de la première mouture du rendez-vous : une très bonne qualification des visiteurs, en majorité RSSI ou DSI. “Nous avons vu des visiteurs qui ont une problèmatique sécurité bien identifiée et des projets concrets, souvent à moyen terme”, confirme Marie-Benoîte Chesnais, consultant sécurité pour Computer Associates.Cette fréquentation ” de qualité ” s’explique en partie par les trois formations de haut niveau proposées en marge du salon. Certes payantes, elles sont assurées par l’incontournable cabinet Hervé Schauer Consultants, et leurs thèmes sont très intéressants (détection d’intrusion avancée, sécurité de serveurs Web et sécurité des réseaux locaux sans fil). Enfin, un programme de trente conférences gratuites est également proposé par les exposants.Après une seconde édition en demi-teinte, le salon de la Sécurité informatique retrouve ainsi les clés qui ont fait le succès de la première édition, et il semble sinstaller dans la durée.
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