DxO est l’un des rares champions français du logiciel grand public. Concurrent du célèbre Lightroom d’Adobe, cet outil de développement de photos numériques arrive ce mois-ci en version 10. Celle-ci marque un tournant pour l’éditeur français, puisqu’outre l’apparition de nouveaux outils, ce lancement est l’occasion pour la marque de s’offrir un nouveau logo et une nouvelle identité.
Exit l’identité scienti-geek
« DxO Image science » : c’est ce qu’on pouvait lire sur le logo historique de la marque. Cette mention et l’ancien logo disparaissent aujourd’hui au profit d’une identité simplifiée. Exit la mention « scientifique » originale, un choix qui s’explique sans doute par la volonté de toucher un public plus large que les maniaques de la précision optique des premières moutures. Car DxO s’est d’abord fait un nom dans ce domaine, au travers notamment d’une fonctionnalité unique : la caractérisation de plus de 20 000 couples boîtiers/optiques. Disponibles sous la forme de modules gratuits qui se téléchargent automatiquement lors de l’ouverture des fichiers RAW, ces informations permettent à DxO de corriger la majeure partie des défauts inhérents aux optiques, que cela soit les déformations en grand angle ou encore les aberrations chromatiques. L’intérêt étant de délivrer une image finale la plus parfaite qui soit.
ClearView à la recherche du contraste perdu
Parmi les nombreuses améliorations – rapidité d’exécution, etc. – il faut noter l’arrivée d’un nouveau module qui corrige le voile atmosphérique. Baptisé « ClearView » (vue claire), ce module permet de récupérer du contraste dans les clichés rendus ternes par les particules en suspension dans l’atmosphère. Paramétrable en intensité, cette nouvelle fonction rattrape de manière impressionnante les paysages (voire image ci-dessous), le type de cliché le plus concerné par cette amélioration.
Complément de Lightroom
Si Lightroom est la référence du flux de travail, DxO est celle de la qualité d’image. Cette excellence du traitement de l’image s’est jadis faite au détriment de la facilité d’utilisation, ce qui a poussé les développeurs de DxO à faire évoluer cette dixième mouture dans un style plus … “Lightroomien”. Sans copier le logiciel d’Adobe à proprement parler, Optics Pro en reprend les codes. Mais conscient de ses limites, et surtout de l’implantation de Lightroom chez les photographes, DxO ne s’oppose plus frontalement au géant, mais se pose en complément via un plugin qui s’installe automatiquement dans Lightroom. Cette version 10 apporte une nouveauté de choix, à savoir un envoi des données RAW de Lightroom vers DxO, garantissant la meilleure qualité d’image possible en sortie.
Prime, l’outil d’amélioration du bruit
Côté qualité d’image, DxO annonce avoir encore peaufiné ses algorithmes, notamment en termes de performances. Son fameux moteur d’amélioration du bruit numérique baptisé « Prime » est toujours aussi bon, mais va effectivement plus vite. Moyennant un temps de calcul que nous évaluons à 5 fois plus long qu’un rendu classique, on obtient des images plus détaillées même dans les très hautes sensibilités.
Première prise en main
Après une prise en main de quelques heures, on note que si l’interface offre un peu plus de clarté qu’auparavant, le nombre d’options est toujours important et surtout certains boutons sont un peu petits à manipuler. Le rendu Prime a effectivement été accéléré de même que la latence d’affichage des corrections à l’écran. L’interfaçage avec Lightroom ne demande aucun effort puisque DxO 10 installe le plugin de lui-même et affiche des instructions relatives à son usage au prochain lancement de Lightroom.
La niveau de qualité d’image est, comme à l’accoutumée chez DxO, tout bonnement excellent. Enfin techniquement excellent, les amateurs de l’image “sensible” et donc imparfaite pouvant être bousculés par le rendu presque trop parfait de certains outils.
Une chose est sûre, DxO conserve un bel avantage par rapport à la concurrence dans le domaine de la photo d’architecture et de paysages.
Version standard : plus de boîtiers mais moins d’outils
Jadis, la différence principale entre les versions DxO Optics Pro « essential» et « elite » tenait dans la nature des boîtiers supportés, la première étant limitée aux appareils grand-public, la seconde gérant tous les boîtiers (qui peut le plus…). La version 10 inaugure une autre forme de segmentation (ou discrimination, au choix) : les deux versions gèrent enfin tous les boîtiers, mais seule la version Elite dispose des outils « ClearView » et « Prime ». Pourquoi pas, il faut bien justifier la différence de prix.
DxO Optics Pro 10 Essential est disponible à 129 euros, la version Elite à 199 euros. Par contre les outils de correction géométrique – ViewPoint 2 – et de simulation de rendu de pellicule – FilmPack 5 – sont désormais à 100% des plugin optionnels, que vous pourrez acheter séparément ou dans le cadre d’offres groupées.
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