Certains diraient que l’histoire est « abracadabrantesque ». Salman Rushdie, auteur des Versets sataniques, a vu son compte Facebook fermé par le premier réseau social, au motif qu’il usurpait l’identité d’une personne célèbre. Jusque-là, l’anecdote est somme toute banale, puisque la firme de Mark Zuckerberg peut demander aux membres de justifier de leur identité. Mais, pour l’écrivain britannique les choses se sont compliquées lorsqu’il a envoyé une reproduction numérique de son passeport.
David contre Goliath ?
Sur ce document officiel, l’écrivain est déclaré sous son vrai nom : Ahmed Salman Rushdie. Facebook a consenti à réactiver le compte, mais sous le premier prénom de l’auteur. Furieux, celui-ci a entamé une croisade contre Facebook sur Twitter. Il s’en est pris ouvertement à son fondateur : « Peut être @MarkZuckerbergF est un fake. Est-ce que le vrai #Zuckerberg est sur Twitter ? Où te caches-tu, Mark ? Viens voir par ici et rends-moi mon nom ! », « Si @finkd est le vrai #Zuckerberg : qu’est-ce que vous fichez monsieur ? Pourquoi on me refuse mon nom sur FB ? Merci de répondre. » Ou encore « Cher #Facebook, me contraindre à changer mon nom de Salman pour Ahmed serait comme contraindre J. Edgar à devenir John Hoover. »
Après des messages enflammés, un appel au soulèvement sur le « site de gazouillis » et des reprises dans la presse… Salman Rushdie a finalement annoncé dans un dixième tweet : « Victoire, Facebook a cédé ! Je suis de nouveau Salman Rushdie. Je me sens beaucoup mieux. Une crise d’identité à mon âge ce n’est pas drôle. Merci Twitter. » D’aucuns soulignent la victoire de David contre Goliath… Rien n’est moins certain. Il n’est pas dit qu’un illustre inconnu aurait pu obtenir la même chose…
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