Presque simultanément, deux entreprises emblématiques de l’industrie française du logiciel de loisir viennent de déposer leur bilan. Pour toutes les deux, c’est la fin d’une aventure commencée il y a dix ans. Nicolas Gaume, “l’un des plus jeunes patrons de France”, a porté haut les couleurs de sa marque de jeux vidéo, Kalisto. Pierre Raiman, créateur de Montparnasse multimédia, est moins connu que son titre phare, Le Louvre, le CD-Rom culturel le plus vendu dans le monde. Sa collection de près de 200 titres, de l’histoire de la Résistance ou du ghetto de Varsovie à L’Epopée des Bleus 98, en passant par les Chroniques de l’Afrique sauvage, témoigne d’une réelle exigence éditoriale. Pour rester indépendant, Montparnasse avait même créé une structure de distribution, Millédis, qui drainait nombre d’autres éditeurs. Mais la loi du marché aura fini par avoir raison des pionniers. Ce ne sera pas la première fois, ni la dernière. Et nul doute que le catalogue de Montparnasse survivra. Il intéresse nombre d’éditeurs, plus gros, plus forts ou plus malins. Il n’empêche : sans tomber dans la nostalgie, il y a quand même des fois où l’on n’a pas envie dêtre du côté des plus forts et des plus malins…
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