Sodexho Alliance, le leader mondial de la restauration et des services, met le paquet pour motiver ses collaborateurs. Depuis le 23 avril et jusqu’au 27 juillet, la moitié des 300 000 collaborateurs peut bénéficier d’un plan international d’actionnariat, baptisé Alliance. Quel que soit leur niveau hiérarchique, les salariés, répartis dans 22 pays, ont le choix entre deux formules de souscription, ” Alliance Plus ” et ” Alliance Classic ” (*). Une opération d’envergure à l’image du groupe qui s’est fortement développé ces dernières années. ” En six ans, Sodexho a multiplié par six son effectif et son chiffre d’affaires [10,5 milliards d’euros en 2000] notamment par les opérations externes, explique Daniel Vannier, son directeur développement du management. Le plan permet aux salariés de mieux connaître leur entreprise, de les associer à ses résultats et de renforcer leur sentiment de fierté. ” Pas facile dans une structure aussi éclatée.
Espace actionnaire sur le net
Il n’empêche, les nouvelles technologies peuvent aider à mettre en ?”uvre un tel programme. Elles facilitent la communication entre salariés et actionnaires et répondent au besoin d’informations sur l’entreprise. Ainsi, dans chaque pays, un ” ambassadeur ” a été nommé et l’ensemble des responsables du projet peuvent partager des informations en réseau. Sodexho a même créé un espace actionnaire sur internet. Outre la présentation de l’entreprise, des informations financières pour aider le personnel à comprendre ses mécanismes financiers et économiques, on y trouve un agenda des événements à venir, la possibilité de poser des questions sur le programme Alliance et les réponses les plus fréquentes des actionnaires. Mieux : les conférences d’analystes financiers et de l’assemblée générale sont retransmises en temps réel. Huit cents internautes, dont quatre cents salariés, ont suivi la dernière en date. Le journal interne du groupe, Best Of, qui existe encore en version papier, a été mis en ligne avec une rubrique dédiée au plan d’actionnariat. ” Pour faire vivre le plan, les brochures papiers et les guides d’actionnariat salariés ne valent plus rien “, explique Thierry de Beyssac, directeur général du cabinet de conseil en gestion des ressources humaines Hewitt Associates.Mais s’il reconnaît que ces nouveaux outils s’avèrent efficaces, il n’en demeure pas moins sceptique sur un modèle de portail ultraperfectionné cantonné à cet usage. ” Il ne faut pas imaginer un concept trop sophistiqué. Une seule chose intéresse le bénéficiaire : ce qu’il a dans son portefeuille et les transactions qu’il a effectuées. Il veut pouvoir suivre l’évolution du cours de la Bourse, avoir l’avis de l’entreprise et d’un financier. C’est à peu près tout. ” Bien sûr, l’utilisation des nouvelles technologies ne suffit pas à garantir le succès d’un plan d’actionnariat interne. Et à faire que les salariés se mettent à oublier leur statut pour ne penser à leur entreprise qu’en tant qu’investisseur.(*) Le plan international d’actionnariat salariés propose deux formules de souscription. ” Alliance Plus ” leur permet d’investir jusqu’à 2,5 % de leur salaire annuel brut et de bénéficier d’un effet multiplicateur de la hausse de la valeur de l’action. ” Alliance Classic ” leur offre la possibilité d’investir jusqu’au quart de leur rémunération annuelle brute et de percevoir l’intégralité de la plus-value dans l’hypothèse d’une hausse de la valeur de l’action Sodexho Alliance, tout en prenant le risque dune baisse de cette valeur.
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