En 2005, les rémunérations des informaticiens français ont été en hausse de 4,5 %. Un constat dressé dans la dernière étude du cabinet Oberthur Consultants, réalisée auprès de 42 000 informaticiens répartis dans
124 entreprises issues majoritairement du secteur des services. Cette hausse de plus de 1 point (elle était de 3,3 % l’an passé) coïncide avec la reprise des projets informatiques et la hausse des prix des prestations
informatiques. Une embellie qui se confirme et qui intervient après cinq ans de ‘ disette ‘, durant lesquels les augmentations de salaire furent quasi nulles ou inférieures à l’inflation.Aujourd’hui, l’Apec comme Syntec se veulent optimistes pour l’emploi dans le secteur informatique. La période de croissance sur 2006 tire les besoins des SSII et entraîne des embauches massives. Du coup, les besoins
en recrutement atteignent cette année près de 40 000 postes, dont entre 8 000 et 10 000 créations.
Profils pointus recherchés
Très prisés, les nouveaux arrivants sur le marché du travail profitent de cette hausse des salaires, due aussi à la pénurie des profils les plus recherchés ?” compétences SAP, Java, J2EE. Les résultats de l’étude
annuelle de la Conférence des grandes écoles confirment cette progression du taux net d’emploi de 82 %, contre 75 % en 2005. Les jeunes diplômés profitent mieux de l’offre globale d’emploi, ainsi que des hausses de
salaires à l’embauche, même si elles sont légères (2 %). Les ingénieurs diplômés des écoles de management bénéficient du salaire moyen le plus élevé (2,8 %).Mêmes indicateurs dans la dernière enquête ‘ Premier emploi ‘ de Télécom Paris : une forte majorité des élèves (91 %) ont signé un contrat dans les deux mois suivant leur sortie d’école. Leur
salaire moyen brut annuel a légèrement augmenté ?” de 1000 euros. Il est estimé à 37 400 euros annuels, primes comprises.La conjoncture économique de la France reste toutefois encore fragile, et les fluctuations du prix du pétrole n’autorisent pas d’extrapolations. ‘ Le marché retrouve les salaires des années 1999 et
2000. Si les jeunes diplômés profitent de meilleures rémunérations, les plus expérimentés ne gagnent pas plus qu’il y a cinq ans, relativise Stéphane Lévy, directeur général de Datavance (SSII de 550 personnes). Les
marges des SSII ont diminué et les années de crise ont aidé les entreprises à réguler le marché. Seuls les profils à double compétence ou les experts en MOA ont profité d’une importante hausse de salaire. ‘
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