La supervision vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept de quelque quatre cents objets d’un réseau planétaire. Telle est la tâche que le groupe Saint-Gobain a confiée à un prestataire extérieur, Arche Communication. “Nous avons pris cette décision il y a trois ans, parce que ce n’était pas notre métier”, explique Bernard Goudet, responsable des opérations télécoms du groupe. Une autre raison était en partie liée à l’hétérogénéité du réseau mondial de l’entreprise. Dans la plupart des pays, il repose sur des épines dorsales relais de trames, fournies par différents opérateurs télécoms et, éventuellement, complétées par des liaisons spécialisées. “Pour notre réseau fédérateur, le prestataire se nomme Global One. Mais, à l’étranger, pratiquement chaque pays a son propre opérateur, dont aucun ne peut réaliser une supervision globale”, précise Bernard Goudet. A posteriori, les motivations se révèlent également économiques. En effet, “la facture annuelle de supervision par Arche est de l’ordre de 900 000 francs. Somme avec laquelle il aurait été difficile de fournir le service équivalent en interne “.
Arche détecte les incidents, puis passe le relais
Au départ, il s’agissait seulement de superviser les équipements et serveurs supportant une application SAP. Ensuite le périmètre s’est progressivement étendu pour les besoins du commerce électronique, et il continue de s’agrandir en fonction de la demande exprimée par les centaines de sites et filiales. “Nous ne leur imposons pas de centraliser la supervision de leur réseau. Mais, s’ils décident de le faire, ils doivent obligatoirement passer par Arche”, précise Bernard Goudet. En outre, le périmètre s’agrandit ?” non seulement sur le plan géographique, mais aussi sur le plan fonctionnel, puisqu’il inclut désormais des serveurs de messagerie, des pare-feu et des équipements RPV.
Routeurs, commutateurs et serveurs, scrutés par Openview
Pour assumer sa tâche, Arche est relié au réseau de Saint-Gobain, de la même façon que n’importe quel site du groupe. Les agents SNMP de quelque quatre cents routeurs, auxquels s’ajoutent des commutateurs et serveurs, sont scrutés par la console Openview du prestataire. Lorsque des seuils d’alerte prédéfinis sont dépassés ou que des pannes sont détectées, Arche ouvre un ticket d’incident et prévient ?” dans un délai défini par contrat ?” le contact censé traiter le problème ?” le plus souvent, chez un opérateur ?”, puis il clôt le ticket après sa résolution. Cette prestation est donc limitée à l’aspect supervision. Toutefois, pour préciser l’origine d’un problème, Arche peut éventuellement bénéficier des sondes déployées en interne par le GIE Saint-Gobain Systèmes d’information. Toutes les informations fournies par ce dernier, par Arche et par Global One sont consolidées, puis publiées en intranet.
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