Saint-Etienne (Loire) innove en matière de sécurité. La ville va équiper un quartier d’une cinquantaine de capteurs sonores. Le district de Tarentaize, Beaubrun, Couriot et ses 7.000 habitants sera bientôt doté d’oreilles intelligentes. Cette expérimentation grandeur nature, unique en France, devrait débuter dans le courant du mois de mars, selon Le Progrès.
Ces capteurs seront capables de détecter certains sons alarmants, comme celui de verre qui se casse ou d’un coup de feu. S’ils détectent un tel bruit, une alerte automatique sera envoyée à la police. La remontée de ces alertes sonores transitera par une plate-forme développée par Serenicity, société spécialisée dans la sécurité informatique et des réseaux.
Les capteurs, dont le format est à peine plus gros qu’une pièce de deux euros, seront placés en hauteur, pour disposer d’un meilleur angle pour traquer les bruits. Différentes technologies pourront être utilisées pour transmettre l’information aux services de police : LoRA, 3G ou 4G, Wi-Fi.
Pourquoi la Cnil valide ?
Les sons ne sont pas enregistrés et encore moins les conversations.
Ces capteurs, et non pas ces micros, vont servir à lever le doute et amener de la sérénité dans la ville avec une analyse en temps réel.#SRNCity va co-construire avec les citoyens. pic.twitter.com/liEULWKROc— Serenicity (@serenicity_FR) February 27, 2019
Feu vert de la Cnil
« Ce dispositif, ce n’est pas Big Brother », affirme Fabrice Koszyk, dirigeant associé chez Serenicity au Parisien. La start-up stéphanoise se veut rassurante. Ses dirigeants assurent que ce ne sont pas des micros. Les boîtiers ne permettront donc pas d’enregistrer des sons (par exemple des conservations), ni de les écouter. Ils agissent plutôt comme des systèmes d’alarme classiques.
« D’un point de vue législatif, à partir du moment où on n’enregistre rien et que l’émetteur du son ne peut être identifié, on peut faire ce que l’on veut. Il n’existe aucun cadre juridique. La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a d’ailleurs donné son feu vert pour cette expérimentation », insiste Fabrice Koszyk, toujours dans le Parisien.
Les policiers doivent encore collaborer avec Serenicity pour cartographier l’emplacement des capteurs sonores. Pour l’instant, on ne sait pas si ces emplacements seront communiqués aux habitants. Les élus de la municipalité, Jean-Pierre Berger et Jean-Noël Cornut, n’ont pas encore «tranché la question de la signalétique », comme le rapporte le Parisien.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.